Standard Chartered Bank a revu ses prévisions de croissance à la baisse pour le Liban, à 3 % pour 2011, soulignant que le climat politique régional pèse sur l’activité.

La banque a rappelé que le déficit commercial a atteint un niveau record sur les cinq dernières années, à 3,6 milliards de dollars en mars. Ceci est dû en partie à l'augmentation de la facture des importations, à la hausse des cours mondiaux de pétrole et à la baisse de 7 % des exportations, estime le rapport.
 
La balance des paiements a accusé un déficit de 400 millions de dollars fin mars, contre un excèdent de 987 millions de dollars au premier trimestre de 2010.
 
Le déficit public a par ailleurs augmenté de 92% au premier trimestre, à 1,1 milliard de dollars contre 500 millions de dollars en 2010. Les dépenses du gouvernement étant limités par la paralysie politique actuelle, la banque estime que le déficit public ne dépassera pas 9,5% du PIB.
 
Le secteur du tourisme a également affiché une forte contraction au cours du premier trimestre de l'année avec un taux d’occupation des hôtels de Beyrouth à 47% contre 69% l’an dernier et une baisse du nombre de touristes de 13%.  
 
En dépit du resserrement économique actuel, le secteur bancaire devrait conserver sa résilience, et ce, grâce à la politique de la Banque du Liban, souligne Standard Chartered.
 
La Banque centrale détenait fin février des réserves en devises étrangères et en or estimées à 41,4 milliards de dollars, ce qui équivaut à 100 % du PIB. Ces réserves constituent un gage de sécurité pour le maintien de la stabilité monétaire sur le plan local, indique le rapport.
Les dépôts des banques commerciales sont par ailleurs élevés, constituant 275% du PIB, ajoute la banque.