Dans son rapport sur les Enjeux et Opportunités pour la région Mena, la Banque mondiale a prévu une croissance de 4,8% pour le Liban en 2011.

La performance macroéconomique du pays sera significativement affectée par les bouleversements politiques de la région, les tensions politiques locales et les développements liés au cycle économique, souligne le rapport.
 
La Banque mondiale prévoit aussi une hausse du déficit fiscal à 6,2% du PIB contre 4,6% du PIB en 2010.
 
Selon le rapport, le Liban reste toujours vulnérable à la hausse des prix mondiaux et à l’inflation importée qui a un impact important sur l’indice des prix à la consommation, les importations constituant 37% de l’absorption locale et 50% de la consommation locale.
 
Au niveau de la région Mena, la Banque mondiale a revu à la baisse ses prévisions de croissance, à 3,6% en 2011 contre 5% prévus en janvier. Cette baisse est attribuée au repli de l’activité en Egypte et en Tunisie mais aussi au ralentissement de la croissance dans les pays exportateurs de pétrole.
 
Les effets de la croissance devraient varier selon les pays.
Les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) assisteront à une expansion de leurs économies, avec une croissance de 5,2% cette année, stimulée notamment par la hausse mondiale des prix du pétrole.
 
Le taux de croissance des exportateurs de pétrole en voie de développement (Algérie, Iran, Irak, Syrie et Yémen) devrait croître de 1,7% pour 2011 contre 3,4% prévus en janvier.
 
Les pays importateurs de pétrole ayant des liens forts avec le CCG (Liban, Jordanie et Djibouti) devraient afficher une croissance de 4,4%, deux points en deçà des estimations de la Banque mondiale en janvier.
 
La croissance des importateurs de pétrole d’Afrique du Nord devrait atteindre 1,9% en 2011, en baisse de 3,2 points par rapport aux prévisions de janvier.