L’instabilité politique au Liban s’est traduite par une baisse de la consommation et de l’investissement affectant l’ensemble de l’activité économique du pays au premier trimestre, indique un rapport publié par le Service économique régional (SER) du ministère français de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.
Les faibles résultats du secteur touristique après plusieurs années de croissance soutenue, la baisse de 26% de la demande dans le secteur immobilier et la chute du volume des transactions immobilières de 20% au premier trimestre ont contribué au ralentissement de l’activité. La construction est en revanche restée stable en dépit des tensions politiques et de la baisse de la demande, estime le rapport.
Les bouleversements socio-politiques régionaux affectent négativement la confiance des investisseurs dans le secteur économique de la région, ce qui pèsera sur l’économie libanaise et notamment sur la balance des paiements qui affiche un déficit cumulé en 2011 contre des excédents ininterrompus depuis 2006.
Le ralentissement de l’activité est accompagné de pressions inflationnistes, souligne le SER. L’inflation s’est élevée à 5,3% en 2010, et est estimée à 6,5% cette année, bien que ces prévisions pourraient se révéler optimistes. La dépréciation du dollar face à l’euro au premier trimestre a également affecté l’économie locale, les importations du Liban étant en majeure partie en provenance de la zone Euro.
Bien que la Banque du Liban soit en mesure de résorber les effets de la crise politique sur l’économie locale, étant capable de refinancer la dette publique et de maintenir la parité du taux de change de la livre contre le dollar, la formation d’un nouveau gouvernement est une urgence, conclut le rapport.