Malgré la formation d’un nouveau cabinet, Citigroup et Merrill Lynch restent sceptiques quant à l’amélioration des perspectives économiques du Liban pour 2011.

Citigroup s’est montré réservé quant à l’efficacité et la longévité du nouveau gouvernement en raison de sa composition et de l’instabilité politique au niveau régional. Il est cependant peu probable que le nouveau gouvernement soit moins efficace que son prédécesseur, quelques progrès au niveau de la politique économique pourraient donc avoir lieu.  
 
Selon Merrill Lynch, l’instabilité du climat politique régional a largement affecté la confiance des consommateurs et des investisseurs ce qui a pesé sur le tourisme et le commerce au Liban. Étant donné le ralentissement de l’activité au cours du premier semestre, le taux de croissance ne devrait pas dépasser 2 à 3% pour l’ensemble de l’année.
 
Merrill Lynch a par ailleurs estimé que la formation du gouvernement pourrait limiter la détérioration des perspectives économiques au cours du second semestre de 2011, les effets de court terme étant toutefois limités. Selon la banque, la formation du gouvernement permettra de résoudre plusieurs problèmes urgents notamment le renouvellement du mandat du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, qui expire fin juillet.
 
Les recettes du ministère des Télécommunications, estimées à 1,5 milliard de dollars (soit 3% du PIB), pourraient par ailleurs être transférées au Trésor. Ceci permettra de limiter le déficit budgétaire qui devra alors atteindre 8% du PIB contre plus de 10% du PIB si le transfert n’a pas lieu.