L’IIF (Institut international de la finance) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le Liban en 2011, entre 1,1% et 3% contre les 4% initialement prévus en janvier dernier.
 
Selon la même source, la majorité des indicateurs économiques ont accusé des baisses significatives d’une année à l’autre. Ainsi, entre les premiers semestres 2010 et 2011, la croissance réelle est passée de 9,2% à 0,8%, l’investissement privé a baissé de 4,2%, les exportations de biens et services de 6,3% en prix constants, la construction de 12% et le tourisme de 10% en termes réels.   
 
Les perspectives économiques dépendront des développements politiques dans les mois à venir, surtout en ce qui concerne le degré de coopération du nouveau gouvernement avec le Tribunal spécial pour le Liban, le cours des événements en Syrie et l’évolution des relations avec les pays du Golfe, en particulier l’Arabie saoudite. Selon l’IIF, il y aurait 70% de chance que la croissance soit de 1,1% et seulement 30% pour que celle-ci atteigne les 3%.
 
De plus, quelque soit le scénario, le déficit fiscal devrait se creuser encore plus, et cela malgré le transfert de 1,2 milliard de dollars de recettes des télécoms au Trésor public. En considérant le premier scénario d’une croissance à 1,1%, les estimations prévoient un léger excédent du solde primaire à 0,9% du PIB et un déficit fiscal qui atteindrait 9,5%. De meilleurs résultats sont attendus avec le deuxième scénario qui inclut les recettes des télécoms, le surplus du solde primaire à 1,9% du PIB et le déficit fiscal à 8,4% de celui-ci.