L’Union vinicole du Liban (UVL) va reconduire en 2012 sa campagne de promotion générique des Vins du Liban (dénommée Wines of Lebanon) à destination du marché du Royaume-Uni.
« L’Afrique du Sud, l’Argentine ont d’abord été reconnues en tant que pays vinicoles avant que certaines propriétés se distinguent. Le Liban a encore besoin de faire connaître son terroir. Et de défendre la marque "Vins du Liban". Pour cela, le Royaume-Uni est un point d’entrée logique », a précisé Serge Hochar, président de l’UVL et P-dg de Château Musar, lors d'une conférence de presse, qui présentait le bilan de la première campagne 2010-2011.
En 2010, le Liban a exporté pour 12,64 millions de dollars de vins au total, selon les douanes libanaises. Le Royaume-Uni représente son premier débouché avec 24% de part de marché (3 millions de dollars), devant la France (18%).
Cette position dominante est cependant légèrement faussée car Londres sert de plaque tournante à la réexportation des vins libanais dans le monde entier. C’est en particulier le cas pour les grandes marques, comme Kefraya ou Musar, qui possèdent leur propre bureau de représentation ou un distributeur dans la capitale londonienne.
D'ailleurs, si les exportations globales de vins libanais restent stables depuis 2008, le marché anglais montre, lui, des signes d'essoufflement : les exportations de 2010 sont comparables à celles de 2006 alors qu’en 2007, la place londonienne représentait 36% de parts de marché (4,66 millions de dollars) et 32% en 2008 (4,24 millions de dollars).
D'où l'urgence pour les producteurs libanais de redynamiser l'image de marque des Vins du Liban. «Ces campagnes génériques sont, en général, soutenues par les Etats », a également rappelé Madeleine Waters du groupe de communication Coco PR, chargée de la campagne Wines of Lebanon.
Faute de pareil soutien, les producteurs libanais ont dû prendre en charge le financement de cette campagne, pour un montant que Serge Hochar a refusé de divulguer.