En l’espace de deux mois, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 10 à 50% selon le quotidien libanais An-Nahar qui cite Nabil Fahed, le représentant des propriétaires des supermarchés.
 
Cette hausse est due à l’augmentation du change avec l’euro, mais aussi à la flambée des prix des carburants dans le monde. Ainsi, les produits les plus touchés sont l’huile (+30%), le lait (+7%), le café (+40%), le cacao (+50%), les conserves (+10%) et les produits laitiers (+7%).
 
« Les causes de l’augmentation du prix de certains produits sont également dues à une politique interne », explique Adel Abi Chaker, représentant des importateurs de denrées alimentaires au Liban. Il attribue par exemple la hausse du prix du lait aux mesures prises par le ministre de l’Agriculture Hussein Hajj Hassan obligeant les importateurs à transporter le lait dans des conteneurs réfrigérés, ce qui suppose un coût supplémentaire de 3.000 dollars.
 
Le représentant de l’Association des consommateurs, Zouheir Berro, attribue cette hausse à l’Etat qui ne met aucune barrière selon lui à l’appétit sans limite des commerçants. « Si les causes sont toutes extérieures, pourquoi le prix du blé était-il toujours haut alors que son cours mondial a baissé ? » se demande-t-il.
 
Berro souhaiterait que le Liban qui importe près de 80% de sa consommation alimentaire jouisse dans l’avenir d’un cadre juridique stable qui protège le consommateur des prochaines hausses des prix, fussent-elle dues à des causes internes ou externes.