Les prévisions sur le taux de croissance de l’économie libanaise en 2011 se suivent et ne se ressemblent pas : le FMI mise sur 2,5%, le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé table sur moins de 3%, l’institut de recherche Economist Intelligence Unit (EIU) les abaisse à 1,3% … Freddie Baz, directeur de la stratégie du groupe Audi-Saradar, donne quant à lui une marge de 2,5 à 4%.

Son raisonnement est le suivant : les crédits au secteur privé domestique ont augmenté de 2,5 milliards de dollars depuis décembre 2010, soit + 8,1% à fin juillet 2011 ; ce qui représente une croissance annualisée de 13,9%. On considère généralement qu’au Liban, il existe une corrélation de 75% entre le crédit au secteur privé et la croissance nominale du PIB. En y appliquant un déflateur de 7 à 8%, il reste donc un potentiel réel de croissance du PIB compris entre 2,5 à 4%.

Or le Liban aurait besoin d’une croissance de 5 ou 6% pour atterrir en douceur par rapport au taux de croissance de 8,5% enregistré en 2010. « Nous sommes donc en léger déficit », annonce Baz.