Il semble acquis que le budget 2012 ne sera pas adopté dans les délais constitutionnels. Le gouvernement de Nagib Mikati ne déroge pas à ce qui est devenu une règle depuis sept ans ! Il est toutefois encore permis d’espérer que l’État sera doté d’un budget pour 2012, réinvestissant ainsi un minimum son rôle et recréant le lien citoyen qui fait cruellement défaut aux Libanais. C’est à travers l’impôt qu’ils acceptent de payer que les citoyens se reconnaissent dans un État. Et c’est à travers la gestion qu’il effectue de l’argent du contribuable que l’État exerce des fonctions régaliennes : celles qu’il est seul en mesure d’assurer dans l’intérêt de tous. Justice, armée, infrastructures, service public, etc. La guerre a taillé en pièces ces fonctions et, 22 ans plus tard, elles n’ont toujours pas été rétablies. Au point que les Libanais n’attendent plus rien ou presque de leur État, et accueillent avec le plus grand scepticisme toute annonce de changement en la matière. La désillusion sur la capacité du gouvernement à influer sur le cours des choses n’est pas moins grande parmi les députés et les ministres eux-mêmes. Que de fois les avons-nous entendus se plaindre de leur impuissance face à un système dont la complexité des ramifications rend de fait toute réforme particulièrement compliquée. Les chantiers sont très nombreux, certes, mais rien n’est inaccessible au volontarisme politique. Chaque personne en situation d’exercer un mandat politique devrait s’approprier le célèbre slogan de campagne du président américain : « Yes, we can ». Il n’y a pas d’autre moyen pour envisager l’avenir de ce pays.
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