La Citi Bank a constaté dans son dernier rapport un léger redressement des indicateurs économiques au Liban tout en mettant en garde contre les risques liés à la situation régionale, surtout en Syrie, qui pourraient mettre en danger la stabilité du pays.
Par ailleurs, selon la même source, le Liban a réalisé des progrès significatifs pour commencer à exploiter ses ressources en hydrocarbures. En effet, le gouvernement a récemment annoncé la création d’un fonds réservé aux recettes de l’exploration de pétrole et de gaz dans le but de réduire la dette publique.
La Citi Bank considère que ces progrès en matière d’exploitation des réserves pétrolières auront des conséquences économiques significatives. Les importations de gaz et de pétrole représentent près de 25% du total des importations du pays, soit 7% du PIB. Le fardeau fiscal de cette dépendance énergétique est important.
Quant aux transferts à l’Electricité du Liban (EDL), ils ont représenté près de 5% du PIB, a indiqué la banque. Une source locale de gaz serait bien moins coûteuse et allégerait de manière significative la dépendance du pays vis-à-vis de l’extérieur.
La Citi a indiqué aussi que la confiance dans le système bancaire libanais restait solide, le taux de dollarisation demeurant assez stable ces derniers mois. De plus, la croissance des dépôts, et en particulier celle des non-résidents, demeure importante.
Sur le plan de l’économie réelle, les indicateurs annoncent un léger redressement de l’activité économique. Selon le rapport, le tourisme qui semblait avoir été affecté par l’instabilité régionale et politique interne commence à se redresser.
En novembre, le taux d’occupation des hôtels était en baisse sur l’année par rapport à la même période en 2010, alors qu’il s’est établi à 72% ces trois derniers mois contre 66% l’année dernière à la même époque.
Ces chiffres indiquent ainsi un léger redressement de l’activité économique ces derniers mois.