Dans son dernier rapport sur les perspectives d’investissement dans la région MENA, la banque d’investissement EFG Hermes a tablé sur une croissance économique à 3% au Liban en 2012.
Ses perspectives d’investissements au Liban sont quant à elles demeurées neutres, similaires à celles de la plupart des pays de la région, comme l’Egypte, Abou Dhabi, Dubaï, la Jordanie et le Maroc. L’étude a souligné que bien que le pays du Cèdre demeure l’un des marchés les moins chers de la région et bénéficie d’un système bancaire solide, l’instabilité politique, tant d’un point de vue local que régional, a commencé à peser sur le cours des actions du marché.
La banque d’investissement considère le récent décret sur le réajustement des salaires comme un soutien limité à la consommation privée. D’autre part, l’escalade de la violence en Syrie et les développements géopolitiques ne semblent pas susceptibles de trouver une issue, affectant ainsi les secteurs touristique et commercial, a indiqué le rapport.
EFG Hermes a en outre anticipé un faible niveau d’investissement avec aucun signe annonçant un éventuel vote du budget 2012. Par ailleurs, la banque a prévu une augmentation des perspectives de dépenses publiques du gouvernement après l’approbation du décret relatif au réajustement des salaires en décembre dernier. Elle a ainsi estimé une augmentation de 9,6% des dépenses publiques au Liban en 2012.
EFG Hermes a aussi tablé sur une croissance économique de 3% en 2012 au Liban contre 2,5% en 2011. Selon la banque d’investissement, l’inflation atteindrait les 4,9% en moyenne, en baisse par rapport aux 5,5% enregistrés l’année dernière.
En ce qui concerne le secteur externe, l’institution s’attend à ce que le déficit commercial se creuse légèrement à 22 milliards de dollars à la fin de 2012, tandis que la balance des comptes courants atteindrait les 6,3% la même année.