La banque d’investissement américaine Citigroup a prévu une croissance économique de 3,5% au Liban en 2012 contre un taux de 2,8% en 2011.
Ce chiffre est en dessous de celui prévu pour les pays de la région MENA (4,2%) et les pays émergents (5,3%), mais au-dessus de celui de la croissance mondiale (2,4%).
Toujours selon le rapport de la banque américaine, la croissance libanaise devrait atteindre les 4,3% en 2013 contre 5,1% pour la région MENA, 5,9% pour les pays émergents et 3% pour l’économie mondiale.
Ces prévisions de croissance pour le Liban en 2012 feraient de l’économie libanaise la huitième plus lente des pays de la région, devant l’Egypte (3,3%) et Oman (3%), tandis qu’elle deviendrait ainsi la 18e économie la plus lente parmi 48 pays émergents, arrivant à égalité avec la Russie et devançant les Emirats arabes unis (EAU), le Koweït, la Roumanie, la Turquie, la Jordanie, l’Ukraine et le Brésil.
Le Liban ferait en outre partie des huit pays de la région MENA et de 17 économies émergentes à connaître une croissance plus rapide qu’en 2011.
Par ailleurs, Citigroup a prévu un taux d’inflation au Liban de 6% en 2012, le neuvième le plus important de la région, en hausse par rapport aux 3,4% enregistrés en 2011. Ce taux est égal à celui de la région, mais supérieur à celui des économies émergentes (5,1%).
La banque américaine a en outre prévu un taux d’inflation de 5% en 2013, contre 6,4% dans les pays de la région MENA et 5,2% pour les pays émergents.
Citigroup a estimé le déficit des comptes courants du Liban à 11,4% du PIB en 2012, en baisse par rapport à un taux de 15,1% du PIB en 2011 et contre un excédent de 10,4% du PIB pour les pays de la région MENA et de 2,1% du PIB pour les pays émergents. Le déficit des comptes courants du Liban enregistrerait ainsi le deuxième déficit le plus important cette année parmi 48 économies émergentes, se plaçant juste après le Panama (11,5%).
Selon le rapport, le déficit des comptes courants devrait atteindre les 12,3% du PIB en 2013, constituant le déficit le plus important parmi les pays émergents et contre un excédent de 9,8% du PIB pour les pays de la région MENA et 1,5% du PIB pour les économies émergentes.