Selon le Fonds monétaire international (FMI), l’augmentation des prix du pétrole aurait un impact global positif sur l’activité économique au Liban.

L’institution a en effet indiqué qu’un renchérissement du pétrole accroîtrait les exportations du Liban et les recettes issues du tourisme sur le court terme et entraînerait aussi une hausse des dépôts et des crédits au secteur privé sur le moyen et long terme.

Le FMI a en outre ajouté que le Liban tire davantage de bénéfices d’une augmentation de la demande extérieure et des flux de capitaux.

L’institution internationale a ainsi estimé qu’une hausse de 10% du prix réel du pétrole se traduirait par une augmentation du PIB qui se situerait entre 0,8 et 1,2% deux à trois ans après le renchérissement du pétrole. Le FMI a attribué ces résultats à l’importance des effets secondaires dus à la hausse des prix du pétrole et opérant de diverses manières.

L’institution internationale a ainsi révélé qu’une augmentation de 1% des revenus des pays exportateurs de pétrole générerait une hausse de près de 44 millions de dollars des recettes issues du tourisme et des exportations libanaises, ce qui représente 1% du PIB.

Le FMI a en outre indiqué que les pays exportateurs de pétrole sont destinataires d’environ 33% des exportations de biens libanais et représentent pour un tiers des recettes issues du tourisme. Selon l’institution, une hausse de 1% des revenus des producteurs du pétrole du Conseil de coopération du Golfe générerait un montant additionnel de 40 millions de dollars en transferts d’émigrés vers le Liban, soit l’équivalent de 1% du PIB national.

Par ailleurs, le FMI a indiqué qu’une augmentation de 1% des prix du pétrole créerait une augmentation moyenne de 0,26% des exportations libanaises au cours des quatre trimestres suivants. De plus, une hausse de 1% des prix du pétrole entraînerait une augmentation de 0,21% des passagers arrivant au Liban, toujours selon le FMI.

Ce dernier a par ailleurs indiqué qu’un renchérissement du pétrole augmenterait les dépôts qui seraient en effet de 0,2% plus élevés dans les deux à trois ans suivant la hausse de 1% des prix du pétrole.

L’institution a en outre ajouté que les crédits au secteur privé réagissent aux chocs pétroliers de la même manière que ceux des dépôts bancaires, une augmentation de 1% des prix entraînant une hausse de 0,21% des crédits au secteur privé la troisième année.

En parallèle, le FMI a indiqué que les premières externalités négatives que constituerait une augmentation des prix du pétrole pour le Liban seraient une facture des importations plus élevée combinée à un déficit budgétaire plus large. L’institution a en outre souligné que des importations de pétrole plus élevées constituent un transfert de revenus du Liban vers les pays exportateurs, ces importations de pétrole représentant pour près de 20% des importations libanaises, soit pratiquement 10% du PIB sur la période 2009-2010.

Le FMI a enfin précisé qu’une hausse de 10 dollars par baril conduirait à une augmentation de 500 millions de dollars des importations nominales, soi l’équivalent de 1,3% du PIB de 2010.