
En moins de six mois, Hipwell a recruté une équipe de quatre journalistes à temps plein et s’est assuré de l’apport de six autres en free-lance. La maquette et le design du magazine ont été conçus entre Dubaï et Londres, mais l’exécution mensuelle se fera en interne : « Nous avons déjà recruté deux directeurs artistiques. » Quelque huit personnes travaillent à temps plein pour Bold, qui se repose sur l’infrastructure déjà existante de Mantra Communication pour les fonctions administratives et commerciales.
Le magazine de 144 pages, imprimé par Raidy, est distribué gratuitement et vendu en librairie, à 10 000 livres libanaises. La circulation totale initiale est de 10 000 exemplaires. « Notre objectif est d’atteindre le plus de monde possible », commente Rani Ohanessian. Une version Internet, entièrement gratuite et réalisée en interne, ainsi qu’une application iPad sont prévues dans deux à trois mois. « La génération de moins de 30 ans ne lit plus de magazine papier, commente James Hipwell. Nous voulons trouver un moyen de les toucher. » Une version du magazine à destination des pays du Golfe est prévue pour la fin de cette année.
Bold fait son entrée au Liban sur un marché déjà occupé par les mensuels anglophones Executive et Lebanon Opportunities. Il se place aussi en concurrence avec le mensuel arabophone al-Iqtissad wal A3mal et avec Le Commerce du Levant.
Le budget de la première année, en incluant le coût de la campagne marketing de lancement, est estimé à maximum un million de dollars. Le retour sur investissement, via des rentrées publicitaires essentiellement, est prévu dans deux ans ; le tarif de la page interne de publicité est établi à 2 500 dollars. C’est Mantra Communications qui assure la régie publicitaire.
Mantra Communications est un groupe créé en 2009 ; OTV, Sawt al-Mada et Elle Oriental l’ont choisi comme régie publicitaire. Il s’est lancé dans l’édition en 2011 avec Curve. Il emploie 29 personnes.
James Hipwell est un ex-journaliste du tabloïd anglais Daily Mirror et travaille en free-lance pour le Guardian. Il est basé à Beyrouth depuis l’automne 2011.