Jean-Claude Boulos, le fondateur de l’agence de publicité Inter Régies dont le nom est étroitement associé à l’histoire de la publicité au Liban, est décédé dans la nuit du 4 mars à 77 ans.
JCB (pour les intimes) est né à Alexandrette en Turquie le 13 avril 1934. Il effectue ses études secondaires chez les Frères des écoles chrétiennes au Liban, avant d’obtenir un diplôme d’ingénieur civil de l’École supérieure d’ingénieurs de Beyrouth (ESIB) en 1957. En 1958, il supervise la construction des bâtiments de la Compagnie libanaise de télévision (CLT). Ce sera son seul projet en tant qu’ingénieur. Il prend la tête de la direction des programmes de la toute jeune Télé-Liban et y travaille également en tant que producteur et animateur télé. “Let’s have a party”, “Quel est mon jeu ?”, “Pêle-mêle”, “Ailat75”, “Le grand jeu”, “Visez juste”, “Le vrai diverstissement”… autant de programmes qu’il marquera de sa verve et de son humour.
En 1961, Jean-Claude épouse Blanche Kiwan dont il aura trois enfants, Josyane, Naji et Mirna. En 1970, il quitte la CLT, tout en poursuivant la production d’émissions télévisées, et rejoint l’agence de publicité Pimo, avant de fonder avec sa femme, en 1973, une société de régie publicitaire, Inter Régies, devenue plus tard une agence. Son fils Naji rejoint l’équipe en 1993. En janvier 2003, Inter Régies fusionne avec l’agence internationale et régionale MEMAC Ogilvy. JCB en sera le vice-président jusqu’en 2005.
Il fera également un passage à la tête de Télé-Liban, entre septembre 1996 et avril 1999. En 2004, il fonde la télévision irakienne al-Sumariya, dont il restera directeur général.
Son nom est étroitement lié à celui de l’IAA (International Advertising Association) dont il présidera le chapitre libanais à quatre reprises (1986, 1991, 1993 et 1999), et dont il assurera la vice-présidence au niveau régional en 1996 et 1998. En 2000, il est nommé vice-président mondial de l’IAA et, en 2002, il est élu président mondial de l’IAA pour un mandat de deux ans.
Jean-Claude Boulos, qui a collaboré pendant plusieurs années avec L’Orient-Le Jour, a également rédigé une série de livres. Il y présente ses souvenirs personnels, mais aussi ceux de toute une époque. Parmi ses écrits : La télé, quelle histoire !, paru en 1997, et puis La télé, quel enfer !, publié en 2007.
JCB est détenteur du titre d’officier de l’ordre des Arts et des Lettres du gouvernement français (en 1998) et des insignes de chevalier de l’ordre du Cèdre (en 2004). En 2008, au cours du congrès mondial de l’IAA, qui s’est tenu à Washington DC, le Prix Samir Farès lui a été décerné.