Colette Chibani, rédactrice en chef de Noun depuis l’an 2000, est décédée le 6 avri. Elle avait rejoint le mensuel féminin libanais en tant que journaliste à ses débuts en juillet 1998, aux côtés de son fondateur feu Gebran Tuéni. En 1999, elle devient secrétaire générale de rédaction, avant d’être promue au poste de directrice de la rédaction en juin 2000, puis rédactrice en chef du magazine en novembre 2002. Elle gardera ce poste pendant 10 ans, jusqu’à sa disparition soudaine, juste après le bouclage du numéro d’avril. Sous la direction de cette femme toujours souriante et aimable malgré les épreuves, le mensuel est devenu l’un des leaders de la presse féminine libanaise, abordant actualités, sujets de sociétés, de mode, de beauté… sous une plume légère mais sérieuse.
Colette Chibani, née Sfeir, avait obtenu un DES (Diplôme d’étude supérieure) en journalisme de l’Université libanaise, et avait travaillé au quotidien Le Réveil et au mensuel Chronique avant d’atterrir à Noun. Ses deux derniers éditoriaux sont dédiés à son fils unique (à l’occasion de la fête des Mères) et à son mari. Le prochain sera laissé en noir, en signe de deuil. Son successeur est Carla Henoud. Colette Chibani était membre active de l’association AFEJ, l’Association francophone de journalisme.
Noun emploie aujourd’hui six personnes à temps plein et mobilise une quinzaine de contributeurs réguliers. Il appartient à la veuve de Gebran, Siham Tuéni, également directrice générale du magazine. Le mensuel revendique une circulation de 10 000 copies, vendues à 7 000 livres libanaises. Il est également distribué en France (à 5 euros) et aux Émirats arabes unis (à 15 dirhams). Sa régie publicitaire depuis 1998 est Pressmedia. Noun est en concurrence sur le marché des féminins avec Femme Magazine et Elle Oriental.