Dans un rapport sur la région MENA, la Banque mondiale (BM) prévoit une croissance de 3,8% au Liban en 2012, à condition que la situation en Syrie ne se détériore pas.
En 2011, l’économie libanaise avait cru de 3%, après une croissance de 7% en 2010.
La situation en Syrie impacte plus particulièrement le Liban, car elle est le principal point de passage des exportations libanaises, mais aussi des touristes arabes visitant le Liban.
Le nombre de touristes avait aussi fortement chuté en 2011, à cause des incertitudes dues au Printemps arabe, souligne la BM.
Ces mêmes incertitudes, associées à une situation macro-économique fragile, ont miné la confiance des investisseurs l’année dernière. Le coût de l’emprunt et les mécanismes de garanties ont notoirement augmenté, illustrant la peur d’une contagion des troubles en Syrie au voisin libanais.
Toujours selon la même source, les difficultés de la zone euro ont également limité l’accès au financement extérieur des entreprises. Les investissements directs étrangers (IDE) ont chuté de 35% en 2011 par rapport à 2010 au Liban, passant de 5 milliards à 4 milliards de dollars.
Plus inquiétant encore, les annonces de projets d’investissement ont chuté de moitié en Egypte, en Jordanie et au Liban, toujours en 2011.
La BM relève enfin que l’endettement élevé du Liban demeure un facteur d’inquiétude à cause de ses besoins importants de financements extérieurs et de la persistance de déficits courants importants (estimés à 18% en 2012).
Elle prévoit également une augmentation des déficits publics en 2012 (7% contre 5,4% en 2011) en raison d’une hausse importante des salaires dans la fonction publique.