La banque HSBC a légèrement révisé ses prévisions de croissance pour le Liban à la baisse à 2,3% en 2012 contre 2,4% auparavant et un taux de 3,7% pour la région MENA.

Ces prévisions feraient de l’économie libanaise la troisième économie la plus lente parmi 14 pays de la région MENA, après la Jordanie (2,1%) et l’Egypte (1,8%).

Selon HSBC, "le conflit syrien entraîne de lourds dommages économiques pour le Liban". La banque a ajouté que l’instabilité politique combinée aux risques sécuritaires et les appels des pays du Golfe à éviter le Liban pour leurs vacances entraîneraient de graves conséquences sur les secteurs de la construction et du tourisme, affectant ainsi directement la croissance économique.

Cependant, HSBC a précisé qu’il était peu probable que cela sape la capacité du Liban à assurer le service de sa dette et à maintenir la stabilité de sa monnaie, à condition qu’il n’y ait pas de fuite de capitaux du pays vers l’étranger.

Par ailleurs, la banque a estimé que le déficit budgétaire demeurerait stable à 5,9% du PIB en 2012, cela s’expliquant selon elle principalement par une chute des prix pétroliers durant le dernier trimestre de l’année.

En parallèle, HSBC a prévu que la consommation des ménages augmenterait de 3% en 2012 contre un taux de 2,7% en 2011, un chiffre qui ferait de la croissance de la consommation libanaise la huitième plus élevée de la région, à égalité avec le Maroc et la Tunisie. Concernant l’épargne, HSBC à prévu un ratio brut à 9,7% du PIB cette année.

Si le chiffre est en hausse, il n’en demeure pas moins le ratio le plus bas de la région contre un taux de 20% du PIB pour les pays non producteurs de pétrole. La banque a en outre prévu que le total des investissements au Liban diminuerait de 1% en 2012, contre une contraction de 2% en 2011.

De plus, HSBC a estimé que les réserves de la Banque du Liban (BDL) seraient équivalentes à 15,1 mois d’importations en 2012, soit une baisse légère par rapport aux 15,3 mois d’importations enregistrées en 2011.