Selon la banque américaine JPMorgan, les affrontements régionaux ne semblent pas affecter les arrivées internationales à l’aéroport de Beyrouth ainsi que les dépôts bancaires des non-résidents.
Ainsi, tandis que le total de ces dépôts s’est stabilisé dans un contexte de bouleversement régional, la crise syrienne ne semble pas avoir conduit à d’importantes entrées de capitaux dans le système bancaire libanais, toujours selon JPMorgan.
Les bilans consolidés des banques libanaises opérant en Syrie ont ainsi indiqué une diminution de 60% des dépôts en glissement annuel au premier trimestre de l’année.
Cependant, ces sorties de capitaux n’ont pas pour autant bénéficié au secteur bancaire libanais. Selon JPMorgan, les banques libanaises demeurent relativement à l’abri de tels risques, en particulier grâce à la politique conservatrice de la Banque du Liban (BDL) qui impose aux banques une certaine vigilance en ce qui concerne les transferts et provisions de l’Egypte et la Syrie.
Cependant, avec une facture énergétique de plus en plus coûteuse, un contexte économique mondial morose et une intensification des affrontements dans les pays voisins, le déficit commercial du pays a atteint de nouveaux sommets. En effet, le total des exportations demeure à un niveau faible, selon JPMorgan, même si les échanges vers le Liban se font essentiellement par voie maritime et non terrestre.
De plus, le prix du pétrole accroît toujours le coût des importations et, en conséquence, le déficit commercial a atteint 1,3 milliard de dollars en juin 2012, selon cette même étude. La banque américaine a ainsi indiqué que la plupart des indicateurs confirmaient un ralentissement notable de l’activité économique.