La Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (Cesao) a prévu une croissance réelle du PIB à 2,5% en 2012, soit une légère augmentation en comparaison avec les 2% enregistrés en 2011.
Selon la Cesao, l’économie libanaise a été affectée par les instabilités internes et régionales de l’an dernier, le secteur touristique étant le plus touché. La commission a indiqué que la crise syrienne devrait continuer à se faire sentir sur l’économie libanaise, bien que cette dernière se montre relativement résiliente grâce aux entrées de capitaux et transferts venus des pays du Golfe.
Cependant, ces prévisions de croissance pour le Liban demeurent bien en dessous de la moyenne de celle des 14 pays membres de la Cesao et que celle des économies plus diversifiés de la région (EPD) incluant l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban, la Palestine, le Soudan, la Syrie et le Yémen.
En parallèle, l’indice des prix à la consommation au Liban s’élève à 6% en 2012, selon la Cesao, un taux inchangé par rapport à celui de 2011, contre un taux d’inflation de 5% dans la région des pays de la Cesao et de 9,9% dans les EPD. Ce taux d’inflation place le Liban à la cinquième place en termes de hausse des prix parmi les pays de la Cesao et des EPD.
D’autre part, la commission a souligné que l’environnement financier libanais s’est détérioré et les entrées de capitaux ont diminué l’année dernière. Cela a conduit à un élargissement du déficit des comptes courants. De plus, les investissements directs étrangers (IDE) ont diminué de 4,5 milliards de dollars en 2010 à 3 milliards de dollars en 2011. Ces IDE demeurent en baisse cette année également du fait de la crise syrienne.