Dans son dernier rapport sur le Liban, l’Institut international de la finance (IIF) a estimé que le taux de croissance réelle du produit intérieur brut (PIB) en 2012 s’élèvera à 1,2% en 2012, contre 1,8% en 2011 – mais toujours bien en dessous du taux moyen de 8,1% enregistré entre 2007 et 2010.
En mars dernier, l’IIF avait déjà indiqué s’attendre à un taux de croissance compris entre 2 et 3% en 2012, « dans le meilleur des cas ». L’IIF a relevé que la détérioration constante des conditions sécuritaires locales, ainsi que les turbulences à l’échelle régionale, continuaient de se répercuter négativement sur l’activité économique libanaise, justifiant une revue à la baisse significative de la croissance réelle du PIB.
Dans les détails, le rapport a noté que l’enlisement de la crise syrienne perturbait toujours autant les échanges commerciaux entre le Liban et les autres pays, notamment sur le plan du transit de marchandises. Autres conséquences de l’instabilité régionale, la baisse significative du nombre de touristes et la faiblesse des investissements. La recrudescence des combats en Syrie et les tensions politiques au Liban ont, de ce fait, limité la possibilité d’une reprise, même « modeste », cette année, a poursuivi l’IIF.
L’Institut a estimé que le PIB réel a progressé de 2,5% annuellement au cours du premier trimestre de 2012, mais s’est contracté de 0,3% au cours du deuxième trimestre – au cours duquel la plupart des indicateurs économiques ont enregistré une régression en comparaison avec la même période de l’an dernier, a précisé le rapport.
L’IIF a ajouté que la hausse significative du volume des importations était, au cours du premier semestre de 2012, largement causée par la demande en produits pétroliers, elle-même provoquée par un besoin croissant en énergie pour la production d’électricité, mais également pour alimenter la contrebande de fuel en Syrie.