La banque britannique Standard Chartered a revu ses prévisions de croissance pour le Liban à la baisse à 1,5% pour 2012 contre une estimation initiale de 3,5%.
La banque a attribué cette diminution à la détérioration de la situation politique, aux retombées de l’instabilité régionale et au désert touristique qu’a représenté l’été 2012. Standard Chartered a particulièrement mis en exergue les recommandations des monarchies du Golfe à leurs ressortissants, qui étaient, à titre de rappel, d’éviter le Liban comme destination touristique ; un avis qui a lourdement pesé sur le secteur hôtelier.
Selon la banque britannique, les moteurs de la croissance sont exceptionnellement volatils et la croissance économique pourrait bien freiner brusquement, comme ce fut le cas en 2011, alors que l’économie avait ralenti à 1,8% contre une moyenne annuelle de 7 à 8% les années précédentes.
La banque a souligné que l’économie libanaise est basée sur les services, qui reposent largement sur le sentiment du consommateur ainsi que sur une demande soutenue.
La confiance du consommateur a ainsi chuté en milieu d’année en raison des événements régionaux et internes. En revanche, la banque a estimé que le secteur bancaire libanais serait aisément capable de revenir à échéance de sa dette souveraine et de soutenir le marché des eurobonds, tant les réserves des banques demeurent importantes.
En parallèle, Standard Chartered a prévu un déficit budgétaire de l’ordre de 7% du produit intérieur brut (PIB) en 2012 contre 17,5% du PIB en 2011. Concernant l’inflation, la banque a tablé sur un taux de 5% cette année et de 5,5% pour 2013.