
Composé d’une équipe de 11 personnes (dont une majorité de personnes dédiées à l’identité visuelle du magazine) à Beyrouth et trois en Europe (deux au Royaume-Uni et un à Amsterdam), le semestriel, qui paraîtra chaque automne et chaque printemps, est édité en anglais et en arabe. « Les articles sont traduits dans les deux langues, et si un article en anglais ne se retrouve pas nécessairement dans la version imprimée en arabe, il est sûrement sur la plate-forme Internet du magazine et vice versa », commente Fadi Tofeili. De nombreux contributeurs en free-lance réalisent le magazine : journalistes, chauffeurs de taxi, historiens, linguistes, urbanistes, philosophes, artistes, photographes, autres... Ils produisent articles photos, histoires, recherches, critiques culturelles, mais aussi vidéos et audios sur le site. Chaque numéro est conçu autour d’un thème. Le premier est autour de “L’Imaginé” (The Imagined) : on y trouve notamment des histoires sur la nouvelle capitale du Soudan du Sud, sur le nouvel opéra de Mascate et sur la reconstruction de Port au Prince à Haïti après le tremblement de terre dévastateur de 2010.
Imprimé à 3 000 exemplaires, le magazine est vendu à 20 dollars à la librairie Antoine, sur le site d’Antoine online et sur le site du magazine. Il s’adresse en priorité aux architectes, étudiants, urbanistes, planificateurs urbains, académiques et toute personne intéressée par la ville de façon générale. Distribué au Liban et un peu dans la région, le magazine a vocation à être vendu à un public plus large. « Nous sommes en négociation avec les distributeurs pour une vente à l’international », explique Nathalie Elmir.
Entièrement financé par Solidere, pour un montant non divulgué, le magazine n’a pas pour le moment vocation à être rentable. La publicité en est absente, et devrait le rester, à moins d’un changement de stratégie. Le magazine compte sur les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille pour se faire connaître, aucune campagne marketing ou de publicité n’est prévue. « Nous sommes une publication de niche, nous n’en avons pas besoin », commente la directrice créative.