Une huile d’olive certifiée biologique débarque dans les rayons de nos épiceries. La marque Bassatin Baanoub commercialise les produits d’une propriété agricole, située entre Saïda et Jezzine, qui n’avait plus rien produit depuis le début de la guerre.
Lui est architecte ; elle publicitaire. Des professions à des années lumières de la terre et des enjeux d’une agriculture raisonnée voire biologique. Pourtant, Jean-Pierre et Yasmina Zahar ont choisi de s’investir dans la recréation d’une immense oliveraie dans le Sud, entre Saïda et Jezzine, à Sfarray précisément. Leur huile est certifiée « issue de culture biologique » par l’Institut méditerranéen de la certification (IMC) de même que le pressoir, où ils la fabriquent.
« Bassatin Baanoub démarre aujourd’hui avec la vente de ses huiles d’olive – naturelles ou aromatisées - et de production comme le zaatar », explique Yasmina Zahar. Ces huiles se trouvent dans les magasins bio, les épiceries fines et depuis peu sur les marchés de Souk el-Tayyeb. « À terme, la marque devrait aussi se convertir au maraîchage biologique avec notamment la production d’avocats, d’anones et de mangues. »
Cette ferme agricole appartient au Couvent de Saint-Sauveur (Melkite) de Joun. Jean-Pierre et Yasmaina Zahar viennent juste de signer un contrat de location pour la gestion pour un montant non communiqué d’une superficie totale de 1,5 million de m2 (mais de 200.000 m2 en production pour l’instant). « Nous avons une chance remarquable : avoir pu trouver une telle surface avec un contrat de presque 20 ans. Au Liban, c’est exceptionnel. » Les Zahar ont, pour l’heure, investi 170.000 dollars, dépensés dans le défrichage et la remise en état des terrasses. « La forêt reprenait ses droits sur le domaine. Si rien n’avait été fait, cette propriété, dont l’exploitation est attestée depuis l’époque romaine, aurait disparu dans les dix ans. » Le couple doit prochainement replanter de nouveaux oliviers. « Aujourd’hui, le verger se compose à 85% d’oliviers baladi (ou sourani), des arbres que les experts estiment âgés entre 500 à 1000 ans. » En 2012, la récolte a été maigre : les 360 oliviers du verger ont permis la production de 210 litres d’huile d’olive seulement. Leur huile figure parmi les plus chères du marché (20.000 livres libanaises pour 375 ml).
« Nos coûts sont élevés car en plus d’une cueillette manuelle, nous trions à la main l’intégralité de notre récolte de façon à ne conserver que les olives les plus saines. » L’an passé, lors du salon Horeca, la marque a été classée 7e parmi les 12 finalistes du concours de la Meilleure huile d’olive.
Le but de Jean-Pierre et de Yasmina Zahar est avant tout de faire revivre une région à laquelle ils sont tous deux attachés. « L’agriculture ne suffit pas à rentrer dans nos frais. C’est pourquoi nous entendons développer aussi une activité d’agrotourisme afin de permettre aux citadins - ou à tous ceux qui sont intéressés - de rester en contact avec la terre, la campagne. L’espace est suffisant pour y envisager de longues promenades, la visite de la citadelle croisée qui surplombe le domaine ou l’organisation de pique-niques sur les bords du fleuve qui nous jouxte. On devrait aussi pouvoir envisager des structures d’hébergement. Quand cette activité touristique sera opérationnelle, soit vraisemblablement d’ici à trois ans, l’agriculture et le tourisme devraient alimenter de façon équilibrée les caisses du projet », espère Yasmina Zahar.
Lui est architecte ; elle publicitaire. Des professions à des années lumières de la terre et des enjeux d’une agriculture raisonnée voire biologique. Pourtant, Jean-Pierre et Yasmina Zahar ont choisi de s’investir dans la recréation d’une immense oliveraie dans le Sud, entre Saïda et Jezzine, à Sfarray précisément. Leur huile est certifiée « issue de culture biologique » par l’Institut méditerranéen de la certification (IMC) de même que le pressoir, où ils la fabriquent.
« Bassatin Baanoub démarre aujourd’hui avec la vente de ses huiles d’olive – naturelles ou aromatisées - et de production comme le zaatar », explique Yasmina Zahar. Ces huiles se trouvent dans les magasins bio, les épiceries fines et depuis peu sur les marchés de Souk el-Tayyeb. « À terme, la marque devrait aussi se convertir au maraîchage biologique avec notamment la production d’avocats, d’anones et de mangues. »
Cette ferme agricole appartient au Couvent de Saint-Sauveur (Melkite) de Joun. Jean-Pierre et Yasmaina Zahar viennent juste de signer un contrat de location pour la gestion pour un montant non communiqué d’une superficie totale de 1,5 million de m2 (mais de 200.000 m2 en production pour l’instant). « Nous avons une chance remarquable : avoir pu trouver une telle surface avec un contrat de presque 20 ans. Au Liban, c’est exceptionnel. » Les Zahar ont, pour l’heure, investi 170.000 dollars, dépensés dans le défrichage et la remise en état des terrasses. « La forêt reprenait ses droits sur le domaine. Si rien n’avait été fait, cette propriété, dont l’exploitation est attestée depuis l’époque romaine, aurait disparu dans les dix ans. » Le couple doit prochainement replanter de nouveaux oliviers. « Aujourd’hui, le verger se compose à 85% d’oliviers baladi (ou sourani), des arbres que les experts estiment âgés entre 500 à 1000 ans. » En 2012, la récolte a été maigre : les 360 oliviers du verger ont permis la production de 210 litres d’huile d’olive seulement. Leur huile figure parmi les plus chères du marché (20.000 livres libanaises pour 375 ml).
« Nos coûts sont élevés car en plus d’une cueillette manuelle, nous trions à la main l’intégralité de notre récolte de façon à ne conserver que les olives les plus saines. » L’an passé, lors du salon Horeca, la marque a été classée 7e parmi les 12 finalistes du concours de la Meilleure huile d’olive.
Le but de Jean-Pierre et de Yasmina Zahar est avant tout de faire revivre une région à laquelle ils sont tous deux attachés. « L’agriculture ne suffit pas à rentrer dans nos frais. C’est pourquoi nous entendons développer aussi une activité d’agrotourisme afin de permettre aux citadins - ou à tous ceux qui sont intéressés - de rester en contact avec la terre, la campagne. L’espace est suffisant pour y envisager de longues promenades, la visite de la citadelle croisée qui surplombe le domaine ou l’organisation de pique-niques sur les bords du fleuve qui nous jouxte. On devrait aussi pouvoir envisager des structures d’hébergement. Quand cette activité touristique sera opérationnelle, soit vraisemblablement d’ici à trois ans, l’agriculture et le tourisme devraient alimenter de façon équilibrée les caisses du projet », espère Yasmina Zahar.