Hala Bejjani et Lamia Rassi n’arrivaient pas à trouver de livre en arabe suffisamment attrayant pour que leurs enfants apprennent cette langue. « Il y a des livres pour enfants de moins de trois ans, mais quasiment rien après, et surtout aucun contenu scientifique ou de culture générale », commente Hala Bejjani, ancienne directrice d’un quotidien libanais.
Les deux Libanaises, installées à Qatar, rencontrent François Dufour, un des trois cofondateurs de Le Petit Quotidien en France. Ce quotidien d’actualités destiné aux six-dix ans, créé en 1998, revendique 140 000 petits lecteurs. Imprimé sur quatre pages, avec pour slogan “10 minutes de lecture par jour”, il aborde des sujets d’actualité et de connaissance générale, souvent scientifiques. « Sa grande force ce sont les infographies, qui expliquent de façon claire des notions complexes », commente Lamia Rassi, qui a longtemps dirigé une école dans le Akkar au Liban.
Les deux associées concluent un accord de licence avec Play Bac Presse, l’éditeur du Petit Quotidien : « Nous avons l’exclusivité de l’adaptation en arabe partout dans le monde et de la distribution en n’importe quelle langue dans le monde arabe. La licence est de cinq ans renouvelables et nous donne accès à 10 ans d’archives de contenu du Petit Quotidien. »
Au Qatar, les deux jeunes femmes investissent de leur poche (et de celle de leurs familles et amis) quelque 300 000 dollars pour la création de la société d’édition Planet News. Une équipe de six personnes est embauchée : des journalistes pour la production de contenu local, des graphistes et des traducteurs.
Le quotidien en arabe, baptisé Kel Yum (tous les jours en arabe), est distribué à 10 000 exemplaires trois fois par semaine dans 23 écoles publiques et privées au Qatar. Il sert de support de cours aux professeurs pour les enfants de huit à 12 ans, voire 14 ans. « La langue arabe est complexe, le public de Kel Yum est donc un peu plus âgé que celui du Petit Quotidien », commente Lamia Rassi. Contrairement à son grand frère français, qui fonctionne sur un système d’abonnement, Kel Yum est gratuit. « Les écoles privées paient un abonnement symbolique, de moins d’un dollar par mois par étudiant. Les écoles publiques ne paient rien. » Kel Yum est financé par la publicité, adaptée aux enfants : « Nous ciblons les annonceurs gouvernementaux ou internationaux, commente Hala Bejjani. Nous avons été rentables au bout de la première année. Play Bac Presse était sceptique à l’origine, il avait déjà tenté, par 15 fois, de développer le concept hors de France, sans succès. »
Face au succès et au potentiel de leur projet (le marché de la littérature arabe pour enfants est estimé à plus de 10 milliards de dollars), les deux jeunes femmes souhaitent développer d’autres éditions ; à commencer par une édition libanaise et une édition émirienne (Abou Dhabi et Dubaï) à la rentrée prochaine. « Nous sommes à la recherche de capital-risque, nous avons besoin de 300 000 dollars par pays environ », affirme Hala Bejjani. Les objectifs et les moyens de financement, ainsi que les usages de lecture seront légèrement différents dans chaque pays : « Au Liban par exemple, Kel Yum servira aux élèves des écoles privées à apprendre l’arabe et à ceux des écoles publiques à étendre leur connaissance scientifique. » Mais l’objectif commun à tout le projet est « de valoriser la culture arabe, de donner aux enfants les éléments pour être fiers de leur culture, de leurs valeurs et de leurs traditions ».
À plus long terme, les deux associées réfléchissent au développement d’une version en ligne, au ciblage de la communauté arabe ou d’origine arabe partout dans le monde et à l’exploitation de la licence de Mon Quotidien, le journal du même groupe qui s’adresse aux 10-14 ans.
Les deux Libanaises, installées à Qatar, rencontrent François Dufour, un des trois cofondateurs de Le Petit Quotidien en France. Ce quotidien d’actualités destiné aux six-dix ans, créé en 1998, revendique 140 000 petits lecteurs. Imprimé sur quatre pages, avec pour slogan “10 minutes de lecture par jour”, il aborde des sujets d’actualité et de connaissance générale, souvent scientifiques. « Sa grande force ce sont les infographies, qui expliquent de façon claire des notions complexes », commente Lamia Rassi, qui a longtemps dirigé une école dans le Akkar au Liban.
Les deux associées concluent un accord de licence avec Play Bac Presse, l’éditeur du Petit Quotidien : « Nous avons l’exclusivité de l’adaptation en arabe partout dans le monde et de la distribution en n’importe quelle langue dans le monde arabe. La licence est de cinq ans renouvelables et nous donne accès à 10 ans d’archives de contenu du Petit Quotidien. »
Au Qatar, les deux jeunes femmes investissent de leur poche (et de celle de leurs familles et amis) quelque 300 000 dollars pour la création de la société d’édition Planet News. Une équipe de six personnes est embauchée : des journalistes pour la production de contenu local, des graphistes et des traducteurs.
Le quotidien en arabe, baptisé Kel Yum (tous les jours en arabe), est distribué à 10 000 exemplaires trois fois par semaine dans 23 écoles publiques et privées au Qatar. Il sert de support de cours aux professeurs pour les enfants de huit à 12 ans, voire 14 ans. « La langue arabe est complexe, le public de Kel Yum est donc un peu plus âgé que celui du Petit Quotidien », commente Lamia Rassi. Contrairement à son grand frère français, qui fonctionne sur un système d’abonnement, Kel Yum est gratuit. « Les écoles privées paient un abonnement symbolique, de moins d’un dollar par mois par étudiant. Les écoles publiques ne paient rien. » Kel Yum est financé par la publicité, adaptée aux enfants : « Nous ciblons les annonceurs gouvernementaux ou internationaux, commente Hala Bejjani. Nous avons été rentables au bout de la première année. Play Bac Presse était sceptique à l’origine, il avait déjà tenté, par 15 fois, de développer le concept hors de France, sans succès. »
Face au succès et au potentiel de leur projet (le marché de la littérature arabe pour enfants est estimé à plus de 10 milliards de dollars), les deux jeunes femmes souhaitent développer d’autres éditions ; à commencer par une édition libanaise et une édition émirienne (Abou Dhabi et Dubaï) à la rentrée prochaine. « Nous sommes à la recherche de capital-risque, nous avons besoin de 300 000 dollars par pays environ », affirme Hala Bejjani. Les objectifs et les moyens de financement, ainsi que les usages de lecture seront légèrement différents dans chaque pays : « Au Liban par exemple, Kel Yum servira aux élèves des écoles privées à apprendre l’arabe et à ceux des écoles publiques à étendre leur connaissance scientifique. » Mais l’objectif commun à tout le projet est « de valoriser la culture arabe, de donner aux enfants les éléments pour être fiers de leur culture, de leurs valeurs et de leurs traditions ».
À plus long terme, les deux associées réfléchissent au développement d’une version en ligne, au ciblage de la communauté arabe ou d’origine arabe partout dans le monde et à l’exploitation de la licence de Mon Quotidien, le journal du même groupe qui s’adresse aux 10-14 ans.