Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance en 2013 pour le Liban, estimant le taux de croissance à 2% du PIB. Coupant de 0,5% le taux de croissance initialement prévu, le FMI estime que l’économie libanaise est parmi les plus lentes de la région. Comparé aux 3,2% de croissance prévue pour les pays du Moyen Orient et d’Afrique du Nord (MENA), et aux 2,7% de croissance prévue pour les pays importateurs de pétrole, le taux enregistré au Liban est faible. Ce résultat est aussi nettement inférieur aux 5,3% de croissance pour les économies émergentes et en voie de développement. Le taux de croissance du Liban est similaire à celui estimé en Egypte mais supérieur à celui du Soudan (1,2%) ou du Koweït (1,1%).

Cependant, le FMI prévoit un taux de croissance de 4% en 2014 pour l’économie libanaise comparé aux 3,7% de croissance pour la région. Ces projections placeraient le Liban parmi les 10 meilleures croissances des pays de la région. Ces estimations contrastent fortement avec celles de la banque HSBC publiées la semaine dernière. La banque prévoit pour l’économie libanaise une croissance équivalente à 1,4% du PIB en 2013 et en 2014. Ces résultats s’expliqueraient par le risque important de retombées du conflit syrien.

Le taux d’inflation pour 2013 à été évalué à 6,7%. Inférieur aux 9,6% d’inflation dans la région, ce taux est pourtant le 5e plus élevé de la région. Comparé aux 10,8% enregistrés dans la région, le déficit au Liban est estimé à 16,1% du PIB en 2013.