Pour la deuxième année consécutive, la balance des paiements a enregistré en 2012 un important déficit (1,5 milliard de dollars). Une contre-performance certes inférieure de plus de 20 % à celle enregistrée l’année précédente, mais qui se démarque sensiblement des soldes positifs enregistrés jusqu’en 2010 et confirme la détérioration de la position extérieure du Liban. Le déficit de la balance commerciale a continué de se creuser à près de 16,8 milliards de dollars en 2012, bien qu’à un rythme moins soutenu que l’année précédente (+5,7 % contre +16 % en 2011). Cette détérioration de la balance commerciale n’a pas été entièrement compensée par les flux financiers à l’entrée, qui ont progressé de près de 10 % sur l’année.
Le pays a pourtant enregistré une nette reprise des exportations dont la hausse annuelle, à hauteur de 5,1 %, représente 17 fois celle enregistrée l’année précédente. Cette hausse est en particulier liée à l’activité plus importante enregistrée avec les pays arabes qui demeurent le principal marché à l’export (38 % en 2012). Bien qu’affectées par les hausses des coûts de transport du fait de la crise syrienne, les exportations agricoles continuent notamment d’augmenter (+10,4 % en 2012). La croissance des exportations est surtout tirée par les performances des échanges de métaux précieux et de joailleries qui, comme l’année précédente, représentent près de 40 % de la valeur totale des exportations et ont augmenté de 15,5 % en 2012. Cela explique que les deux principaux clients du Liban soient l’Afrique du Sud – dont les importations ont progressé de 28 % en valeur pour lui permettre de peser 19 % des exportations libanaises en 2012 –, puis la Suisse (12 % des exportations en 2012). La joaillerie représente en effet la quasi-intégralité des ventes à destination de ces deux pays (respectivement 99,6 % et 98,7 %).
Mais la hausse des exportations a été plus que compensée, en valeur, par l’augmentation de 5 % des importations, dont la moitié proviennent du continent européen. Cette hausse des importations ne peut pas s’expliquer indépendamment du conflit syrien : une part importante des importations libanaises, bien qu’impossible à quantifier exactement, est en réalité destinée au marché syrien. La croissance des importations de biens de consommation a ainsi atteint près de 9 % en valeur, tandis que la hausse la plus importante, en volume, concerne les hydrocarbures et dérivés pétroliers avec une augmentation annuelle de 20 % pour atteindre les 6,6 millions de tonnes.
Cinquième client du pays, la Syrie a vu ses importations officielles en provenance du Liban augmenter de près de 40 %, en particulier dans le domaine des produits alimentaires et électriques. Mais ces chiffres officiels masquent mal l’évolution des activités de contrebande qui se sont intensifiées le long de la frontière syrienne. L’augmentation des importations libanaises de produits pétroliers peut ainsi s’expliquer de deux manières. Elle permettrait d’une part de compenser l’arrêt des livraisons clandestines de diesel syrien subventionné qui a longtemps alimenté le nord et l’est du Liban avant que le conflit n’assèche le filon du fait des perturbations de la production et de la distribution. Pour les mêmes raisons, elle traduit également une inversion des flux de contrebande depuis le début de l’année dernière. Une situation similaire affecterait les flux de capitaux, dont l’augmentation peut difficilement s’expliquer, dans un contexte de ralentissement sensible des investissements immobiliers et de l’activité touristique, sans tenir compte des fonds en provenance du Golfe pour le soutien de la rébellion syrienne et l’assistance aux Syriens installés au Liban dont le nombre n’a cessé d’augmenter au cours de 2012 pour dépasser le seuil du million désormais, dont plus de 400 000 réfugiés enregistrés auprès du Haut-Commissariat de l’Onu pour les réfugiés. L’importance de la contrainte extérieure pesant depuis 2011 sur le pays doit donc être appréhendée à l’aune des retombées de la crise régionale qui altère sensiblement la sincérité des comptes externes du Liban.
Le pays a pourtant enregistré une nette reprise des exportations dont la hausse annuelle, à hauteur de 5,1 %, représente 17 fois celle enregistrée l’année précédente. Cette hausse est en particulier liée à l’activité plus importante enregistrée avec les pays arabes qui demeurent le principal marché à l’export (38 % en 2012). Bien qu’affectées par les hausses des coûts de transport du fait de la crise syrienne, les exportations agricoles continuent notamment d’augmenter (+10,4 % en 2012). La croissance des exportations est surtout tirée par les performances des échanges de métaux précieux et de joailleries qui, comme l’année précédente, représentent près de 40 % de la valeur totale des exportations et ont augmenté de 15,5 % en 2012. Cela explique que les deux principaux clients du Liban soient l’Afrique du Sud – dont les importations ont progressé de 28 % en valeur pour lui permettre de peser 19 % des exportations libanaises en 2012 –, puis la Suisse (12 % des exportations en 2012). La joaillerie représente en effet la quasi-intégralité des ventes à destination de ces deux pays (respectivement 99,6 % et 98,7 %).
Mais la hausse des exportations a été plus que compensée, en valeur, par l’augmentation de 5 % des importations, dont la moitié proviennent du continent européen. Cette hausse des importations ne peut pas s’expliquer indépendamment du conflit syrien : une part importante des importations libanaises, bien qu’impossible à quantifier exactement, est en réalité destinée au marché syrien. La croissance des importations de biens de consommation a ainsi atteint près de 9 % en valeur, tandis que la hausse la plus importante, en volume, concerne les hydrocarbures et dérivés pétroliers avec une augmentation annuelle de 20 % pour atteindre les 6,6 millions de tonnes.
Cinquième client du pays, la Syrie a vu ses importations officielles en provenance du Liban augmenter de près de 40 %, en particulier dans le domaine des produits alimentaires et électriques. Mais ces chiffres officiels masquent mal l’évolution des activités de contrebande qui se sont intensifiées le long de la frontière syrienne. L’augmentation des importations libanaises de produits pétroliers peut ainsi s’expliquer de deux manières. Elle permettrait d’une part de compenser l’arrêt des livraisons clandestines de diesel syrien subventionné qui a longtemps alimenté le nord et l’est du Liban avant que le conflit n’assèche le filon du fait des perturbations de la production et de la distribution. Pour les mêmes raisons, elle traduit également une inversion des flux de contrebande depuis le début de l’année dernière. Une situation similaire affecterait les flux de capitaux, dont l’augmentation peut difficilement s’expliquer, dans un contexte de ralentissement sensible des investissements immobiliers et de l’activité touristique, sans tenir compte des fonds en provenance du Golfe pour le soutien de la rébellion syrienne et l’assistance aux Syriens installés au Liban dont le nombre n’a cessé d’augmenter au cours de 2012 pour dépasser le seuil du million désormais, dont plus de 400 000 réfugiés enregistrés auprès du Haut-Commissariat de l’Onu pour les réfugiés. L’importance de la contrainte extérieure pesant depuis 2011 sur le pays doit donc être appréhendée à l’aune des retombées de la crise régionale qui altère sensiblement la sincérité des comptes externes du Liban.