« Dans la Békaa, nous aimons la terre : l’agriculture reste un métier noble pour nous : mon père lui-même était un paysan de Ferzol. Et malgré ma carrière de dentiste, j’ai toujours caressé le projet de « revenir à la terre », explique Élie Sednaoui, tout en faisant visiter son usine de production de champignons de Ferzol. L’idée de produire des champignons de Paris – voire tous autres champignons selon la demande – n’est pas née par hasard : « Je cherche des cultures disponibles uniquement à l’importation pour proposer un équivalent local, moins cher, à qualité équivalente : le champignon frais est un exemple ; l’endive un autre, que je compte mettre en place rapidement. »
Construite en 2010, l’usine de 10 000 m2 peut assurer jusqu’à 1 300 kilos de champignons frais par jour. « Aujourd’hui, nous distribuons sur tout le Liban entre 800 et 1 200 kilos par jour. » Pour parvenir si vite à pareil résultat, Élie Sednaoui s’appuie sur des techniques de culture hollandaise : ses champignons, d’une blancheur immaculée, sont élevés dans six salles climatisées, sur des “étagères”, à partir d’un compost importé de Hollande. « Beaucoup de paramètres entrent en compte pour une production de qualité. Parmi ces éléments, la nature du compost est déterminante. Au Liban, nous n’avons pas trouvé la qualité suffisante. » En parallèle, il mène des expérimentations pour lancer en plus une gamme de champignons en conserve et concurrencer les produits “Made in China”, importés et emballés à nouveau sous le nom de marques libanaises. « Je peux proposer un produit de meilleure qualité, plus croquant, sans adjonction de conservateur, à un prix attrayant. »
Fresh Farm a demandé un investissement de quelque 2 millions de dollars (acquisition du terrain compris), avec un point d’équilibre à un horizon de 10 ans. Les champignons sont vendus sur les marchés de gros, en particulier au secteur de l’hôtellerie et de la restauration. « Les grossistes assurent la distribution sur l’ensemble du territoire. Nous sommes peu présents toutefois dans les supermarchés qui ont des exigences en termes de prix et de délais de paiement incompatibles avec nos coûts et seuils de rentabilité. » Avec ses champignons, Fresh Farm a cependant rempli un vide : aujourd’hui il truste, selon son fondateur, 60 à 70 % du marché. Un exploit qu’Élie Sednaoui compte renouveler dans la production d’endives. « Comme pour les champignons, je suis les principes de la culture hydroponique où la plante grandit hors sol. » La culture traditionnelle de l’endive s’est toujours avérée hasardeuse : elle demande entre trois semaines et deux mois de travail ; le soleil ou la chaleur pouvant tuer cette plante fragile à tout instant. Avec l’émergence de la culture hydroponique, inventée dans les années 1980 par l’agronomie hollandaise, les coûts de production ont été réduits de 25 % en moyenne, en diminuant les recours à des traitements phytosanitaires (dont les pesticides). « L’agriculture hydroponique est précisément le genre de production dans laquelle devrait se spécialiser le Liban : des cultures à forte valeur ajoutée, qui réclame un savoir-faire de pointe, mais peuvent ensuite être exportées dans le monde entier », fait valoir Maya Kharrat-Sarkis, directrice de l’École supérieure d’ingénieurs d’agronomie méditerranéenne (Esiam). Pour ses débuts dans l’endive, Élie Sednaoui prévoit une production de 1 500 kilos par semaine. Et espère à nouveau rapidement dominer le marché.
Construite en 2010, l’usine de 10 000 m2 peut assurer jusqu’à 1 300 kilos de champignons frais par jour. « Aujourd’hui, nous distribuons sur tout le Liban entre 800 et 1 200 kilos par jour. » Pour parvenir si vite à pareil résultat, Élie Sednaoui s’appuie sur des techniques de culture hollandaise : ses champignons, d’une blancheur immaculée, sont élevés dans six salles climatisées, sur des “étagères”, à partir d’un compost importé de Hollande. « Beaucoup de paramètres entrent en compte pour une production de qualité. Parmi ces éléments, la nature du compost est déterminante. Au Liban, nous n’avons pas trouvé la qualité suffisante. » En parallèle, il mène des expérimentations pour lancer en plus une gamme de champignons en conserve et concurrencer les produits “Made in China”, importés et emballés à nouveau sous le nom de marques libanaises. « Je peux proposer un produit de meilleure qualité, plus croquant, sans adjonction de conservateur, à un prix attrayant. »
Fresh Farm a demandé un investissement de quelque 2 millions de dollars (acquisition du terrain compris), avec un point d’équilibre à un horizon de 10 ans. Les champignons sont vendus sur les marchés de gros, en particulier au secteur de l’hôtellerie et de la restauration. « Les grossistes assurent la distribution sur l’ensemble du territoire. Nous sommes peu présents toutefois dans les supermarchés qui ont des exigences en termes de prix et de délais de paiement incompatibles avec nos coûts et seuils de rentabilité. » Avec ses champignons, Fresh Farm a cependant rempli un vide : aujourd’hui il truste, selon son fondateur, 60 à 70 % du marché. Un exploit qu’Élie Sednaoui compte renouveler dans la production d’endives. « Comme pour les champignons, je suis les principes de la culture hydroponique où la plante grandit hors sol. » La culture traditionnelle de l’endive s’est toujours avérée hasardeuse : elle demande entre trois semaines et deux mois de travail ; le soleil ou la chaleur pouvant tuer cette plante fragile à tout instant. Avec l’émergence de la culture hydroponique, inventée dans les années 1980 par l’agronomie hollandaise, les coûts de production ont été réduits de 25 % en moyenne, en diminuant les recours à des traitements phytosanitaires (dont les pesticides). « L’agriculture hydroponique est précisément le genre de production dans laquelle devrait se spécialiser le Liban : des cultures à forte valeur ajoutée, qui réclame un savoir-faire de pointe, mais peuvent ensuite être exportées dans le monde entier », fait valoir Maya Kharrat-Sarkis, directrice de l’École supérieure d’ingénieurs d’agronomie méditerranéenne (Esiam). Pour ses débuts dans l’endive, Élie Sednaoui prévoit une production de 1 500 kilos par semaine. Et espère à nouveau rapidement dominer le marché.
Entreprise : Simagroup Localité : Ferzol Fondé en 2010 Par Élie Sednaoui Investissement : 2 millions de dollars Employés : entre 5-15 |