Le secteur agroalimentaire de Zahlé donne des signes de bonne santé : la région exporte de plus en plus ses productions agroalimentaires. Avec une croissance de 14 % en 2012, ce secteur pèse pour près de 220 millions de dollars sur un total de 392 millions de dollars.
À Ferzol, à cinq minutes de Zahlé, Élie Sednaoui veille sur sa ferme de champignons. Dans ses “salles d’élevage”, de minuscules spores grandissent en atmosphère contrôlée et dans une dense humidité. Elles deviendront dans quelques semaines de magnifiques champignons blancs. Mais ce dentiste de profession ne s’arrête pas en si bon chemin : à côté du bâtiment principal, il construit des serres pour la production d’endives “hydroponiques”, une technique qui permet de produire deux fois plus vite avec 20 % d’espace en moins que l’agriculture classique. Accessoirement, elle consomme 90 % moins d’eau et 75 % moins d’engrais… Ce projet n’a rien d’anecdotique : avec d’autres, il est le signe du développement d’activités innovantes de la filière agroalimentaire tout autour de Zahlé.
Saïd Gédéon, responsable du département d’agriculture de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Zahlé (CCIAZ), n’a rien de l’optimiste invétéré. Mais même lui le reconnaît : la Békaa connaît un nouveau dynamisme. « Sur les deux dernières années, la production agricole et l’industrie de transformation connaissent une croissance relativement forte, meilleure que celle enregistrée au niveau national », se réjouit-il. Pour Oliver Fayssal, fondateur et PDG d’Alphagreen, « ceux qui font la différence, ce sont en priorité les entreprises qui exportent. » D’une manière globale, les exportations ont progressé de presque 12 % entre 2011 et 2012 pour atteindre 340 millions de dollars, tous secteurs confondus dans le caza de Zahlé. Par comparaison, au niveau national les exportations ont seulement progressé de 5,1 % sur la même période et culmine à 4,5 milliards de dollars.
Un chiffre plus qu’honorable pour la fiancée de la Békaa : en 2012, les exportations des entreprises du caza représentent 7,6 % du total des produits “Made in Lebanon” exportés. Une part qui monterait même à 12,3 % si on exclut les produits joailliers, première catégorie exportée (40 %) à l’échelle nationale.
À Zahlé, ce sont les produits agroalimentaires qui représentent le gros des marchandises exportées : avec 220 millions de dollars (+14 % entre 2011 et 2012), l’agroalimentaire pèse à elle seule près de 65 % du total des exportations du caza et plus de la moitié des exportations agroalimentaires du pays (56 % exactement). Signe qui ne trompe pas de cet engouement : la ruée vers la location des terrains agricoles. « Il est aujourd’hui presque impossible de trouver un emplacement : toutes les terres agricoles autour de Zahlé sont utilisées. Et le dunum avoisine les 280 dollars contre 120 dollars les trois dernières années », explique Fadi Sarkis, du Domaine de Taanayel.
Le retour de la pomme de terre
La bonne santé globale du secteur cache aussi de belles réussites. Certaines filières tirent mieux les marrons du feu que d’autres : la production de pommes de terre retrouve par exemple une croissance soutenue après plusieurs années de vaches maigres. « L’Arabie saoudite avait un programme de production de pommes de terre que ses autorités ont depuis abandonné. Du coup, la production libanaise est repartie à la hausse, pour le plus grand bonheur des agriculteurs de la Békaa, dont c’est l’une des cultures principales », explique Michel Afram, de l’Institut de recherche pour l’agriculture libanaise (Iral), basé à Tal Amara. Le kilo de pommes de terre s’échange désormais autour de 900 livres libanaises (0,60 dollar) sur les marchés de gros, quand il évoluait autour des 400 livres (0,25 dollar) il y a un an. « La pomme de terre devrait se porter à merveille jusqu’en 2015 », croit savoir Fadi Sarkis.
Modernisation des structures
La Békaa, première région du Liban en termes de surface agricole utile cultivée avec quelque 150 000 hectares dédiés, serait-elle ainsi devenue l’eldorado de la production agroalimentaire du Liban ? C’est en tout cas ce que démontrent les chiffres de la CCIAZ. « Le boom profite surtout aux industriels qui se sont lancés depuis quelques années dans une course à la valeur ajoutée, misant sur l’exportation », ajoute Saïd Gédéon. Qu’il s’agisse de Master Potatoes, qui finalise la construction de son nouveau site industriel pour doubler sa production ; de l’usine Gardenia, dont la gamme Gourmet du Président a requis la création de nouvelles lignes de production, ou d’Alphagreen, qui a mené des efforts pour améliorer la traçabilité de ses produits et mieux les exporter… tous investissent pour se maintenir au niveau des productions internationales et rivaliser avec elles sur les marchés étrangers, principalement régionaux (96 % de l’exportation) dans le caza. Pour Maya Kharrat-Sarkis, directrice de l’Esiam-M (École supérieure d’ingénieurs d’agronomie méditerranéenne) de Taanayel, ce n’est d’ailleurs qu’à cette condition que l’on peut sortir l’agriculture libanaise de l’ornière. « On doit se concentrer sur des productions à forte valeur ajoutée, pas forcément pensées pour le marché local. Cela va à l’encontre du dogme de l’autosuffisance alimentaire, mais il y a longtemps que de toutes les façons le Liban n’est pas en mesure de s’y tenir. Le Liban a besoin de se spécialiser sur des niches, car il ne pourra jamais concurrencer des pays de “cultures de masse” comme l’Égypte, la Jordanie ou la Turquie, dont les productions inondent déjà les étals. Il faut miser sur l’œnologie, l’arboriculture, le bio, les cultures hydroponiques… Dans le cas de Zahlé, les succès actuels sont en partie liés à des sociétés innovantes de ce type. » Ces entreprises, qui redynamisent le tissu économique de la région, ont, pour certaines, bénéficié d’aides financières. Ces aides sont notamment venues de l’Union européenne : c’est le cas de la coopérative d’exportation Golden Valley qui a reçu un don de quelque 80 000 euros pour se lancer. D’une manière indirecte, l’État libanais a parfois aussi mis lui-même au pot : depuis deux ans, le ministère de l’Agriculture subventionne certaines productions comme les cultures fourragères, les céréales, le lait ou plus récemment la betterave sucrière. « Le ministère apporte son soutien à ces filières en fournissant des intrants comme des produits phytosanitaires par exemple », explique Saïd Gédéon. Idal (Investment Development Authority of Lebanon) subventionne également les exportations agricoles : en 2012, cet organisme disposait d’une enveloppe de 50 milliards de livres libanaises (un peu plus de 33 millions de dollars) dans le cadre du programme Export Plus (aujourd’hui remplacé par Agri Plus, un nom différent, mais un objectif similaire), qui prévoit le remboursement de 90 % des subventions destinées aux produits agricoles pour l’exportation.
Les céréales ont le vent en poupe
Dans la Békaa, la tendance est aussi désormais aux cultures céréalières, notamment grâce à un nouveau projet de programme de subventions. La filière bénéficie d’une hausse de la demande céréalière et des cours qui s’envolent. Jusqu’à présent, la paille coupée, utilisée comme litière pour les animaux d’élevage, était intégralement importée de Syrie. Cette dernière étant depuis quelques mois dans l’incapacité d’approvisionner le marché local comme régional, la filière devient très rentable pour les agriculteurs libanais qui voient la demande s’envoler : « Une balle (250 kilos) se vend 120 000 livres libanaises (80 dollars) », précise Fadi Sarkis, du Domaine de Taanayel au sein de l’association arcenciel. De même, les variétés de semences ont été améliorées pour augmenter les rendements. Selon Michel Afram, auparavant 9 % des semences étaient importées ; en 2012, 100 % des semences utilisées ont été produites localement. « Certaines variétés, notamment de blé et d’orge, sont désormais vendues sur les marchés régionaux : ce qui est adapté à nos climats l’est aussi pour de nombreux pays méditerranéens. »
Relais entre consommateurs et paysans
Autre point fort de la région : sa structuration autour d’acteurs qui servent de nouveaux relais entre l’agriculteur et le consommateur final. C’est le cas de Fresh World, la station de triage et d’emballage des fruits et légumes ultramoderne de Taanayel qui assure le lien entre agricultures et grandes chaînes de supermarchés. « Un supermarché ne s’approvisionne pas auprès de l’agriculteur en direct. Il a besoin d’un intermédiaire capable de sélectionner et de stocker à sa place. Jusqu’alors, il manquait ce logisticien moderne », explique Charbel Saker, responsable commercial de Fresh World, qui a signé avec le nouveau Carrefour de Hazmié (City Center) pour assurer son approvisionnement. C’est aussi le cas de la coopérative d’exportation Golden Valley, qui réunit une quinzaine de producteurs et les aide à démarcher de nouveaux marchés d’exports. « Les membres de la coopérative sont prioritaires, mais nous cherchons au-delà si la marchandise demandée ne peut être trouvée parmi leurs productions. »
Absence de la Syrie
Les entreprises libanaises tournées vers l’exportation bénéficient aussi de l’absence de son voisin, la Syrie, sur l’échiquier régional. L’industrie agroalimentaire syrienne représentait le second secteur d’importance juste derrière l’industrie pétrolière et gazière. Avant le déclenchement de la guerre, l’agriculture représentait 27 % du PIB (contre 4,8 % pour le Liban) et générait entre 13 et 23 % du total des exportations nationales au cours des dernières années. Certes, les exportations libanaises à destination de la Syrie s’écroulent (-24 % dans le caza de Zahlé, avec un peu plus de 15 % du total des exportations), mais d’autres clients prennent la relève comme l’Arabie saoudite (+26,54 %) ou l’Irak (+86,09 %), une nouvelle destination pour les marchandises libanaises, qui y étaient jusque-là peu représentées. « Les entreprises de la Békaa remplacent leurs consoeurs syriennes sur certains marchés d’exportations. Bien évidemment d’autres pays comme la Turquie tentent aussi de récupérer une part du gâteau, mais la Békaa, pour l’heure, conserve une longueur d’avance grâce à sa tradition agricole reconnue et sa proximité », fait valoir Oliver Fayssal. « Si la frontière syrienne reste ouverte… 2013 devrait également présenter un bilan très positif pour les entreprises de la région. »
Saïd Gédéon, responsable du département d’agriculture de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Zahlé (CCIAZ), n’a rien de l’optimiste invétéré. Mais même lui le reconnaît : la Békaa connaît un nouveau dynamisme. « Sur les deux dernières années, la production agricole et l’industrie de transformation connaissent une croissance relativement forte, meilleure que celle enregistrée au niveau national », se réjouit-il. Pour Oliver Fayssal, fondateur et PDG d’Alphagreen, « ceux qui font la différence, ce sont en priorité les entreprises qui exportent. » D’une manière globale, les exportations ont progressé de presque 12 % entre 2011 et 2012 pour atteindre 340 millions de dollars, tous secteurs confondus dans le caza de Zahlé. Par comparaison, au niveau national les exportations ont seulement progressé de 5,1 % sur la même période et culmine à 4,5 milliards de dollars.
Un chiffre plus qu’honorable pour la fiancée de la Békaa : en 2012, les exportations des entreprises du caza représentent 7,6 % du total des produits “Made in Lebanon” exportés. Une part qui monterait même à 12,3 % si on exclut les produits joailliers, première catégorie exportée (40 %) à l’échelle nationale.
À Zahlé, ce sont les produits agroalimentaires qui représentent le gros des marchandises exportées : avec 220 millions de dollars (+14 % entre 2011 et 2012), l’agroalimentaire pèse à elle seule près de 65 % du total des exportations du caza et plus de la moitié des exportations agroalimentaires du pays (56 % exactement). Signe qui ne trompe pas de cet engouement : la ruée vers la location des terrains agricoles. « Il est aujourd’hui presque impossible de trouver un emplacement : toutes les terres agricoles autour de Zahlé sont utilisées. Et le dunum avoisine les 280 dollars contre 120 dollars les trois dernières années », explique Fadi Sarkis, du Domaine de Taanayel.
Le retour de la pomme de terre
La bonne santé globale du secteur cache aussi de belles réussites. Certaines filières tirent mieux les marrons du feu que d’autres : la production de pommes de terre retrouve par exemple une croissance soutenue après plusieurs années de vaches maigres. « L’Arabie saoudite avait un programme de production de pommes de terre que ses autorités ont depuis abandonné. Du coup, la production libanaise est repartie à la hausse, pour le plus grand bonheur des agriculteurs de la Békaa, dont c’est l’une des cultures principales », explique Michel Afram, de l’Institut de recherche pour l’agriculture libanaise (Iral), basé à Tal Amara. Le kilo de pommes de terre s’échange désormais autour de 900 livres libanaises (0,60 dollar) sur les marchés de gros, quand il évoluait autour des 400 livres (0,25 dollar) il y a un an. « La pomme de terre devrait se porter à merveille jusqu’en 2015 », croit savoir Fadi Sarkis.
Modernisation des structures
La Békaa, première région du Liban en termes de surface agricole utile cultivée avec quelque 150 000 hectares dédiés, serait-elle ainsi devenue l’eldorado de la production agroalimentaire du Liban ? C’est en tout cas ce que démontrent les chiffres de la CCIAZ. « Le boom profite surtout aux industriels qui se sont lancés depuis quelques années dans une course à la valeur ajoutée, misant sur l’exportation », ajoute Saïd Gédéon. Qu’il s’agisse de Master Potatoes, qui finalise la construction de son nouveau site industriel pour doubler sa production ; de l’usine Gardenia, dont la gamme Gourmet du Président a requis la création de nouvelles lignes de production, ou d’Alphagreen, qui a mené des efforts pour améliorer la traçabilité de ses produits et mieux les exporter… tous investissent pour se maintenir au niveau des productions internationales et rivaliser avec elles sur les marchés étrangers, principalement régionaux (96 % de l’exportation) dans le caza. Pour Maya Kharrat-Sarkis, directrice de l’Esiam-M (École supérieure d’ingénieurs d’agronomie méditerranéenne) de Taanayel, ce n’est d’ailleurs qu’à cette condition que l’on peut sortir l’agriculture libanaise de l’ornière. « On doit se concentrer sur des productions à forte valeur ajoutée, pas forcément pensées pour le marché local. Cela va à l’encontre du dogme de l’autosuffisance alimentaire, mais il y a longtemps que de toutes les façons le Liban n’est pas en mesure de s’y tenir. Le Liban a besoin de se spécialiser sur des niches, car il ne pourra jamais concurrencer des pays de “cultures de masse” comme l’Égypte, la Jordanie ou la Turquie, dont les productions inondent déjà les étals. Il faut miser sur l’œnologie, l’arboriculture, le bio, les cultures hydroponiques… Dans le cas de Zahlé, les succès actuels sont en partie liés à des sociétés innovantes de ce type. » Ces entreprises, qui redynamisent le tissu économique de la région, ont, pour certaines, bénéficié d’aides financières. Ces aides sont notamment venues de l’Union européenne : c’est le cas de la coopérative d’exportation Golden Valley qui a reçu un don de quelque 80 000 euros pour se lancer. D’une manière indirecte, l’État libanais a parfois aussi mis lui-même au pot : depuis deux ans, le ministère de l’Agriculture subventionne certaines productions comme les cultures fourragères, les céréales, le lait ou plus récemment la betterave sucrière. « Le ministère apporte son soutien à ces filières en fournissant des intrants comme des produits phytosanitaires par exemple », explique Saïd Gédéon. Idal (Investment Development Authority of Lebanon) subventionne également les exportations agricoles : en 2012, cet organisme disposait d’une enveloppe de 50 milliards de livres libanaises (un peu plus de 33 millions de dollars) dans le cadre du programme Export Plus (aujourd’hui remplacé par Agri Plus, un nom différent, mais un objectif similaire), qui prévoit le remboursement de 90 % des subventions destinées aux produits agricoles pour l’exportation.
Les céréales ont le vent en poupe
Dans la Békaa, la tendance est aussi désormais aux cultures céréalières, notamment grâce à un nouveau projet de programme de subventions. La filière bénéficie d’une hausse de la demande céréalière et des cours qui s’envolent. Jusqu’à présent, la paille coupée, utilisée comme litière pour les animaux d’élevage, était intégralement importée de Syrie. Cette dernière étant depuis quelques mois dans l’incapacité d’approvisionner le marché local comme régional, la filière devient très rentable pour les agriculteurs libanais qui voient la demande s’envoler : « Une balle (250 kilos) se vend 120 000 livres libanaises (80 dollars) », précise Fadi Sarkis, du Domaine de Taanayel au sein de l’association arcenciel. De même, les variétés de semences ont été améliorées pour augmenter les rendements. Selon Michel Afram, auparavant 9 % des semences étaient importées ; en 2012, 100 % des semences utilisées ont été produites localement. « Certaines variétés, notamment de blé et d’orge, sont désormais vendues sur les marchés régionaux : ce qui est adapté à nos climats l’est aussi pour de nombreux pays méditerranéens. »
Relais entre consommateurs et paysans
Autre point fort de la région : sa structuration autour d’acteurs qui servent de nouveaux relais entre l’agriculteur et le consommateur final. C’est le cas de Fresh World, la station de triage et d’emballage des fruits et légumes ultramoderne de Taanayel qui assure le lien entre agricultures et grandes chaînes de supermarchés. « Un supermarché ne s’approvisionne pas auprès de l’agriculteur en direct. Il a besoin d’un intermédiaire capable de sélectionner et de stocker à sa place. Jusqu’alors, il manquait ce logisticien moderne », explique Charbel Saker, responsable commercial de Fresh World, qui a signé avec le nouveau Carrefour de Hazmié (City Center) pour assurer son approvisionnement. C’est aussi le cas de la coopérative d’exportation Golden Valley, qui réunit une quinzaine de producteurs et les aide à démarcher de nouveaux marchés d’exports. « Les membres de la coopérative sont prioritaires, mais nous cherchons au-delà si la marchandise demandée ne peut être trouvée parmi leurs productions. »
Absence de la Syrie
Les entreprises libanaises tournées vers l’exportation bénéficient aussi de l’absence de son voisin, la Syrie, sur l’échiquier régional. L’industrie agroalimentaire syrienne représentait le second secteur d’importance juste derrière l’industrie pétrolière et gazière. Avant le déclenchement de la guerre, l’agriculture représentait 27 % du PIB (contre 4,8 % pour le Liban) et générait entre 13 et 23 % du total des exportations nationales au cours des dernières années. Certes, les exportations libanaises à destination de la Syrie s’écroulent (-24 % dans le caza de Zahlé, avec un peu plus de 15 % du total des exportations), mais d’autres clients prennent la relève comme l’Arabie saoudite (+26,54 %) ou l’Irak (+86,09 %), une nouvelle destination pour les marchandises libanaises, qui y étaient jusque-là peu représentées. « Les entreprises de la Békaa remplacent leurs consoeurs syriennes sur certains marchés d’exportations. Bien évidemment d’autres pays comme la Turquie tentent aussi de récupérer une part du gâteau, mais la Békaa, pour l’heure, conserve une longueur d’avance grâce à sa tradition agricole reconnue et sa proximité », fait valoir Oliver Fayssal. « Si la frontière syrienne reste ouverte… 2013 devrait également présenter un bilan très positif pour les entreprises de la région. »