White Farm, située dans la région de Jbeil, produit du lait de chèvre. Cet élevage lance Goût Blanc, une marque de fromage de chèvre frais. L’investissement est de 2,8 millions de dollars.

La production de lait n’était cependant qu’une première étape. Avec son associé depuis 2008, Georges Mouannès, un distributeur de produits alimentaires pour le bétail, ils lancent aujourd’hui une marque de fromage de chèvre : Goût Blanc, disponible à partir de septembre dans les épiceries fines de Beyrouth et du Nord… « Les laiteries imposent leur prix, environ 1 000 livres libanaises par litre de lait sans que la qualité du lait entre en jeu. C’est trop peu pour s’en sortir. » Pour eux, une seule solution : transformer eux-mêmes et vendre aux consommateurs leurs fromages sous leur marque. D’ores et déjà, les deux fondateurs estiment que leur tarif se situera 20 % en dessous de celui des marques internationales. Pour se lancer, Jihad Daher et certains membres de son équipe ont réalisé plusieurs stages chez un fabricant belge. « Nous allons proposer les fromages classiques libanais : labné, laban, halloum... Nous allons également fabriquer des fromages “occidentaux” : bûches de chèvre frais, enrobées d’herbes ou d’épices, au miel, à l’huile d’olive… » En tout, les deux associés ont investi 2,8 millions de dollars financés par deux prêts Kafalat et un crédit de la Banque centrale. Si ce montant est si important, c’est que les deux associés agrandissent l’étable pour accueillir de nouvelles bêtes et construisent une laiterie ultramoderne qui pourra gérer jusqu’à 10 000 litres par jour à plein rendement. « Nous sommes certifiés déjà ISO:22000 : 80 % du métier de fromager consiste à s’assurer de la propreté. » Une fois terminée, la laiterie sera ouverte au public « pour aider à nous faire connaître et gagner la confiance des consommateurs ».
« Le Lait de chèvre se vend 30 % plus cher que celui de vache »
Le cheptel caprin, importante source de lait et de viande pour les populations de montagne, a diminué en nombre jusqu’à se stabiliser autour de 350 000 têtes aujourd’hui.
Après sa quasi-destruction au cours de la guerre de 1975, il a été progressivement remplacé par la vache qui occupe en 2012 la première place, avec 60 % de la production de lait.
En 2012, la filière laitière caprine a généré 52,3 millions de dollars (30 % du marché), contre 104,5 millions de dollars pour le lait de vache, selon le Creal (Centre de recherche et d’études agricoles libanais).
En troisième position on trouve le lait de brebis avec 10 % du marché. La filière caprine mérite pourtant d’être valorisée, selon Riad Saadé, président du Creal : « C’est un élevage parfaitement adapté aux conditions de la montagne libanaise qui induit surtout une plus-value financière supérieure d’environ 30 % par rapport au lait de vache. »
Après sa quasi-destruction au cours de la guerre de 1975, il a été progressivement remplacé par la vache qui occupe en 2012 la première place, avec 60 % de la production de lait.
En 2012, la filière laitière caprine a généré 52,3 millions de dollars (30 % du marché), contre 104,5 millions de dollars pour le lait de vache, selon le Creal (Centre de recherche et d’études agricoles libanais).
En troisième position on trouve le lait de brebis avec 10 % du marché. La filière caprine mérite pourtant d’être valorisée, selon Riad Saadé, président du Creal : « C’est un élevage parfaitement adapté aux conditions de la montagne libanaise qui induit surtout une plus-value financière supérieure d’environ 30 % par rapport au lait de vache. »