L’Autorité de l’énergie, prévue par la loi 132/2010, est l’organisme public chargé de l’administration du secteur pétrolier au Liban. Il lui appartient de superviser l’exploitation des hydrocarbures dans la zone économique exclusive libanaise. La composition, les fonctions et le règlement interne de l’autorité sont déterminés par le décret n˚ 7968.
L’Autorité est soumise à la tutelle du ministre de l’Énergie et de l’Eau mais jouit d’une autonomie financière et administrative. Elle joue un rôle-clé dans le secteur pétrolier, où le processus de prise de décision se fait à trois niveaux : elle est tenue de donner son avis sur toutes les décisions opérationnelles et formule des recommandations au ministre de l’Énergie. Celui-ci s’appuie dans la plupart de ses décisions sur l’avis consultatif de l’Autorité. Les décisions qui engagent l’État sont prises en Conseil des ministres, sur proposition du ministre de l’Énergie qui aura recueilli auparavant l'avis de l’Autorité.
Elle évalue les compétences et les capacités des compagnies souhaitant obtenir une licence et soumet leur dossier au ministre ; elle rédige les conditions de participations aux appels d’offres, le contrat-type d’exploration et de production entre l’État et les compagnies pétrolières, et autres accords connexes ; elle assiste le ministre dans les négociations des contrats d’exploration et de production, et lui présente un rapport détaillé pour permettre au Conseil des ministres de prendre une décision finale ; elle gère, surveille et supervise les activités pétrolières et la bonne application des licences et des accords.
L’Autorité est composée de six membres, nommés pour six ans, renouvelables une fois. Le 7 novembre 2012, et après de longs mois de tractation, le Conseil des ministres a approuvé la nomination des six membres de l'Autorité de l'énergie (voir Le Commerce du Levant n° 5635). Il s’agit de gauche à droite sur la photo entourant le ministre Bassil de : Gaby Daaboul, directeur du Département légal ; Assem Abou Ibrahim, directeur du Département qualité, santé, sécurité et environnement ; Wissam Zahabi, directeur du Département économique et financier ; Nasser Hoteit, directeur du Département technique et ingénierie ; Walid Nasr, directeur du Département de la planification stratégique ; Wissam Chbat, directeur du Département de géologie et de géophysique.
En vertu du principe de la rotation annuelle de la présidence, Abou Ibrahim, premier par ordre alphabétique, a assuré la présidence la première année. Nasser Hoteit lui a succédé. La composition de l’Autorité de l’énergie reflète, dans une large mesure, la composition du gouvernement qui a approuvé sa nomination. Bien qu’ils disposent tous d’une formation et d’une expérience pertinentes, et que leur professionnalisme est jusque-là reconnu, il est évident que leur appartenance confessionnelle et politique a été déterminante. Dans un pays comme le Liban, le fait qu’ils représentent en quelque sorte la classe politique qui les a nommés rassure cette dernière et facilite, indirectement, la prise de décision au niveau politique. Mais ce mode de nomination laisse aussi la porte ouverte aux soupçons de collusion avec une classe politique qui ne cache pas non plus ses visées privées sur un secteur potentiellement très rémunérateur. Une tentation que des salaires élevés est censée réfréner.
L’Autorité est soumise à la tutelle du ministre de l’Énergie et de l’Eau mais jouit d’une autonomie financière et administrative. Elle joue un rôle-clé dans le secteur pétrolier, où le processus de prise de décision se fait à trois niveaux : elle est tenue de donner son avis sur toutes les décisions opérationnelles et formule des recommandations au ministre de l’Énergie. Celui-ci s’appuie dans la plupart de ses décisions sur l’avis consultatif de l’Autorité. Les décisions qui engagent l’État sont prises en Conseil des ministres, sur proposition du ministre de l’Énergie qui aura recueilli auparavant l'avis de l’Autorité.
Elle évalue les compétences et les capacités des compagnies souhaitant obtenir une licence et soumet leur dossier au ministre ; elle rédige les conditions de participations aux appels d’offres, le contrat-type d’exploration et de production entre l’État et les compagnies pétrolières, et autres accords connexes ; elle assiste le ministre dans les négociations des contrats d’exploration et de production, et lui présente un rapport détaillé pour permettre au Conseil des ministres de prendre une décision finale ; elle gère, surveille et supervise les activités pétrolières et la bonne application des licences et des accords.
L’Autorité est composée de six membres, nommés pour six ans, renouvelables une fois. Le 7 novembre 2012, et après de longs mois de tractation, le Conseil des ministres a approuvé la nomination des six membres de l'Autorité de l'énergie (voir Le Commerce du Levant n° 5635). Il s’agit de gauche à droite sur la photo entourant le ministre Bassil de : Gaby Daaboul, directeur du Département légal ; Assem Abou Ibrahim, directeur du Département qualité, santé, sécurité et environnement ; Wissam Zahabi, directeur du Département économique et financier ; Nasser Hoteit, directeur du Département technique et ingénierie ; Walid Nasr, directeur du Département de la planification stratégique ; Wissam Chbat, directeur du Département de géologie et de géophysique.
En vertu du principe de la rotation annuelle de la présidence, Abou Ibrahim, premier par ordre alphabétique, a assuré la présidence la première année. Nasser Hoteit lui a succédé. La composition de l’Autorité de l’énergie reflète, dans une large mesure, la composition du gouvernement qui a approuvé sa nomination. Bien qu’ils disposent tous d’une formation et d’une expérience pertinentes, et que leur professionnalisme est jusque-là reconnu, il est évident que leur appartenance confessionnelle et politique a été déterminante. Dans un pays comme le Liban, le fait qu’ils représentent en quelque sorte la classe politique qui les a nommés rassure cette dernière et facilite, indirectement, la prise de décision au niveau politique. Mais ce mode de nomination laisse aussi la porte ouverte aux soupçons de collusion avec une classe politique qui ne cache pas non plus ses visées privées sur un secteur potentiellement très rémunérateur. Une tentation que des salaires élevés est censée réfréner.