Malgré le blocage politique et le report de la date de clôture de l’appel d’offres pour la première série d’attribution de licences d’exploration dans les eaux territoriales libanaises, le secteur pétrolier libanais est en pleine évolution. Des études sismiques tridimensionnelles ont été réalisées sur plus de 70 % de la zone économique exclusive. Le cadre juridique et institutionnel a été mis en place progressivement. En 2010, le Parlement a adopté la loi 132/2010 relative à l’exploitation des ressources offshore, complétée par une série de décrets d’application adoptés par le Conseil des ministres. La nomination des membres de l’Autorité de l’énergie en novembre 2012 vient compléter le cadre institutionnel nécessaire pour organiser un appel d’offres et attribuer des licences d’exploration, ce qui a permis au ministère de l’Énergie d’annoncer le lancement de la première série d’attribution de licences d’exploration en mai 2013. Cinquante-deux compagnies ont présenté des demandes de participation à la phase de préqualification et 46 ont été retenues, y compris certains des plus grands noms de l’industrie.
Après une période d’hésitation, et au vu de l’intérêt suscité par la perspective d’exploitation du gaz offshore, les universités et le secteur privé se sont eux aussi lancés dans des chantiers parallèles afin d’accompagner le développement de ce nouveau secteur et de répondre à ses besoins. Les cabinets d’avocats, sollicités par les institutions publiques et les compagnies internationales, ont peut-être été les premiers parmi les sociétés privées à s’impliquer dans le secteur, mais la communauté des affaires a aussitôt saisi l’ampleur de l’opportunité que représente l’investissement dans ce secteur, d’autant que le règlement accorde clairement la préférence au marché du travail intérieur et aux fournisseurs locaux de biens et services.
Le blocage politique ne signifie pas que les préparatifs ont été interrompus. Il semble y avoir une prise de conscience que le processus ne se limite pas à l’appel d’offres – temporairement retardé – et que le travail doit se poursuivre en parallèle. Les études sismiques se poursuivent, onshore et offshore ; un accord-cadre est prévu début 2014, entre le Liban et Chypre, pour le développement et l’exploitation des gisements à cheval entre la ZEE libanaise et la ZEE chypriote ; des progrès ont également été enregistrés sur le dossier des frontières maritimes (voir Le Commerce du Levant n° 5635). Cela dit, et malgré le travail qui a été fait jusqu’à présent, le facteur temps reste essentiel. Le Liban est toujours en retard par rapport aux pays voisins. Ce retard pourrait avoir de lourdes conséquences : non seulement, Israël et Chypre pourraient le devancer sur les marchés du gaz, y compris les marchés voisins sur lesquels le Liban lorgne, mais si la tendance des dernières années se confirme, les prix du gaz devraient encore baisser. Plus on attend, plus la valeur des ressources dont disposerait le Liban aurait tendance à diminuer.
Après une période d’hésitation, et au vu de l’intérêt suscité par la perspective d’exploitation du gaz offshore, les universités et le secteur privé se sont eux aussi lancés dans des chantiers parallèles afin d’accompagner le développement de ce nouveau secteur et de répondre à ses besoins. Les cabinets d’avocats, sollicités par les institutions publiques et les compagnies internationales, ont peut-être été les premiers parmi les sociétés privées à s’impliquer dans le secteur, mais la communauté des affaires a aussitôt saisi l’ampleur de l’opportunité que représente l’investissement dans ce secteur, d’autant que le règlement accorde clairement la préférence au marché du travail intérieur et aux fournisseurs locaux de biens et services.
Le blocage politique ne signifie pas que les préparatifs ont été interrompus. Il semble y avoir une prise de conscience que le processus ne se limite pas à l’appel d’offres – temporairement retardé – et que le travail doit se poursuivre en parallèle. Les études sismiques se poursuivent, onshore et offshore ; un accord-cadre est prévu début 2014, entre le Liban et Chypre, pour le développement et l’exploitation des gisements à cheval entre la ZEE libanaise et la ZEE chypriote ; des progrès ont également été enregistrés sur le dossier des frontières maritimes (voir Le Commerce du Levant n° 5635). Cela dit, et malgré le travail qui a été fait jusqu’à présent, le facteur temps reste essentiel. Le Liban est toujours en retard par rapport aux pays voisins. Ce retard pourrait avoir de lourdes conséquences : non seulement, Israël et Chypre pourraient le devancer sur les marchés du gaz, y compris les marchés voisins sur lesquels le Liban lorgne, mais si la tendance des dernières années se confirme, les prix du gaz devraient encore baisser. Plus on attend, plus la valeur des ressources dont disposerait le Liban aurait tendance à diminuer.