Le potentiel gazier au large des côtes libanaises suscite l’intérêt des compagnies pétrolières, malgré les menaces que fait peser le contexte régional (la guerre en Syrie voisine, un front sud contenu pour le moment, mais qui risque de dégénérer à tout moment sur fond de différend frontalier). La question de la sécurité de la Zone économique exclusive du Liban est cependant posée, en raison des moyens très modestes dont dispose le Liban en la matière.
Le Conseil des ministres a approuvé en 2012 un plan quinquennal de 1,6 milliard de dollars au profit de l’armée, qui reconnaît, entre autres, les besoins de la marine et tente d’y répondre. Cette enveloppe s’ajoute à d’autres programmes d’aides de la part de pays amis visant à renforcer les forces armées libanaises et signalant une volonté internationale de leur offrir les moyens de mener à bien leur mission. Ces messages de soutien se sont multipliés ces dernières semaines. La visite du Premier ministre italien Enrico Letta à Beyrouth le 14 décembre 2013 a été l’occasion d’annoncer la tenue, prochainement, d’une conférence internationale à Rome pour soutenir l’armée libanaise. Deux semaines après, le président libanais Michel Sleiman a annoncé une aide saoudienne de trois milliards de dollars destinée à financer des programmes français d’équipement et de formation. L’armée libanaise fait certes face à des menaces grandissantes, ce qui explique la multiplication des messages de soutien, mais cette sollicitude est aussi alimentée par la reconnaissance des lacunes de la marine qui ne dispose pas des moyens nécessaires pour protéger les futures plates-formes offshore et les investissements étrangers.
Cela donne l’occasion au Hezbollah de prendre position. Le secrétaire général du parti a été clair : si l’État est dans l’incapacité de remplir ses fonctions, le Hezbollah sera prêt à assumer ses responsabilités pour protéger les ressources du pays. En 2006, et contre toute attente, le Hezbollah a réussi à endommager un navire israélien durant la guerre qui l’opposait à Israël. Il aurait, depuis, constitué un arsenal capable aujourd’hui de dissuader les Israéliens de s’en prendre aux intérêts gaziers du Liban. La Finul, aussi, s’est invitée dans le débat. En octobre 2013, son commandant Paolo Serra aurait déclaré à la presse (al-Akhbar) que la composante maritime de la Finul pourrait aider le Liban à sécuriser ses ressources. Un porte-parole de la force onusienne a précisé par la suite que la mission de la Finul est fixée par la résolution 1701, sans aller jusqu’à démentir les propos de son chef.
Étant donné les forces en présence, se dirige-t-on vers la duplication, en mer, du modèle en vigueur actuellement dans le sud du Liban : une ligne bleue qui délimite provisoirement la frontière entre le Liban et Israël, la présence officielle de l’armée soutenue par la Finul, avec, en arrière-plan, l’arsenal du Hezbollah ?
Le Conseil des ministres a approuvé en 2012 un plan quinquennal de 1,6 milliard de dollars au profit de l’armée, qui reconnaît, entre autres, les besoins de la marine et tente d’y répondre. Cette enveloppe s’ajoute à d’autres programmes d’aides de la part de pays amis visant à renforcer les forces armées libanaises et signalant une volonté internationale de leur offrir les moyens de mener à bien leur mission. Ces messages de soutien se sont multipliés ces dernières semaines. La visite du Premier ministre italien Enrico Letta à Beyrouth le 14 décembre 2013 a été l’occasion d’annoncer la tenue, prochainement, d’une conférence internationale à Rome pour soutenir l’armée libanaise. Deux semaines après, le président libanais Michel Sleiman a annoncé une aide saoudienne de trois milliards de dollars destinée à financer des programmes français d’équipement et de formation. L’armée libanaise fait certes face à des menaces grandissantes, ce qui explique la multiplication des messages de soutien, mais cette sollicitude est aussi alimentée par la reconnaissance des lacunes de la marine qui ne dispose pas des moyens nécessaires pour protéger les futures plates-formes offshore et les investissements étrangers.
Cela donne l’occasion au Hezbollah de prendre position. Le secrétaire général du parti a été clair : si l’État est dans l’incapacité de remplir ses fonctions, le Hezbollah sera prêt à assumer ses responsabilités pour protéger les ressources du pays. En 2006, et contre toute attente, le Hezbollah a réussi à endommager un navire israélien durant la guerre qui l’opposait à Israël. Il aurait, depuis, constitué un arsenal capable aujourd’hui de dissuader les Israéliens de s’en prendre aux intérêts gaziers du Liban. La Finul, aussi, s’est invitée dans le débat. En octobre 2013, son commandant Paolo Serra aurait déclaré à la presse (al-Akhbar) que la composante maritime de la Finul pourrait aider le Liban à sécuriser ses ressources. Un porte-parole de la force onusienne a précisé par la suite que la mission de la Finul est fixée par la résolution 1701, sans aller jusqu’à démentir les propos de son chef.
Étant donné les forces en présence, se dirige-t-on vers la duplication, en mer, du modèle en vigueur actuellement dans le sud du Liban : une ligne bleue qui délimite provisoirement la frontière entre le Liban et Israël, la présence officielle de l’armée soutenue par la Finul, avec, en arrière-plan, l’arsenal du Hezbollah ?