Onze mois après sa nomination, le Premier ministre Tammam Salam a annoncé le 15 février la formation d’un gouvernement de 24 ministres. Le ministère de l’Énergie et de l’Eau, l’un des obstacles les plus médiatisés à la formation du cabinet, revient au parti Tachnag, et plus précisément à Arthur Nazarian, député chrétien et membre du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme. Le ministère échappe ainsi partiellement au principe de la rotation des portefeuilles souhaité par Tammam Salam. Le mot d’ordre pour cette prochaine étape : la continuité.
Même s’il n’est pas une réputation de docilité, Arthur Nazarian a été nommé ministre de l’Énergie et de l’Eau en raison de ses liens étroits avec le Courant patriotique libre (CPL) auquel appartient son prédécesseur et actuel ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil. Il faut donc s’attendre à une convergence quasi totale sur la façon de gérer le dossier du gaz et du pétrole.
Bassil continuera d’exercer une influence certaine sur le secteur, à travers notamment ses conseillers qui ont été maintenus à leurs postes alors que Nazarian aurait pu les remplacer. Ce choix n’a pas été bien accueilli par certains partisans du Tachnag qui s’estiment marginalisés par ces arrangements. À la tête de la diplomatie, Bassil bénéficiera aussi d’une plate-forme idéale pour traiter des sujets directement liés au secteur, en particulier le dossier du différend frontalier maritime qui oppose le Liban à Israël, et les relations bilatérales libano-chypriotes. On peut espérer aussi que le département des Affaires économiques au ministère des Affaires étrangères soit dorénavant davantage impliqué dans les questions de l’énergie. Un nouveau département de l’Énergie au ministère ne serait pas de trop.
En principe, le gouvernement Salam a une durée de vie courte et sera considéré comme démissionnaire au début du mandat du président de la République. L’échéance étant le 25 mai 2014, une nouvelle élection présidentielle est prévue entre le 25 mars et cette date. Mais l’organisation de l’élection dans les délais constitutionnels est tout sauf assurée. La durée de vie du gouvernement Salam pourrait donc être prolongée. En ce qui concerne le dossier du pétrole et du gaz, l’un des premiers points approuvé par la commission de rédaction de la déclaration de politique générale porte sur la nécessité de faire avancer le dossier et de poursuivre l’appel d’offres. C’est un bon signe, même si cela n’offre aucune garantie de résultat et ne met pas le processus à l’abri de nouveaux délais, les deux priorités du gouvernement étant, incontestablement, la situation sécuritaire et l’organisation des présidentielles.
Quant au nouveau ministre de l’Énergie et de l’Eau, ses priorités seront de :
1) Faire adopter les deux décrets nécessaires pour poursuivre la première série d’attributions de licences d’exploration dans les eaux territoriales libanaises, repoussée au 10 avril 2014. Il s’agit d’un décret définissant les blocs offshore et leurs coordonnées, et un autre approuvant le contrat d'exploration et de production.
2) Évaluer les offres des 13 compagnies qui ont répondu à l’appel d’offres pour l’importation de gaz naturel liquéfié et finaliser le contrat avec la compagnie sélectionnée.
3) Évaluer les offres des quatre compagnies qui ont répondu à l’appel d’offres relatif au terminal flottant de stockage et de regazéification (FSRU), et finaliser le contrat avec la compagnie qui a présenté la meilleure offre.
Même s’il n’est pas une réputation de docilité, Arthur Nazarian a été nommé ministre de l’Énergie et de l’Eau en raison de ses liens étroits avec le Courant patriotique libre (CPL) auquel appartient son prédécesseur et actuel ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil. Il faut donc s’attendre à une convergence quasi totale sur la façon de gérer le dossier du gaz et du pétrole.
Bassil continuera d’exercer une influence certaine sur le secteur, à travers notamment ses conseillers qui ont été maintenus à leurs postes alors que Nazarian aurait pu les remplacer. Ce choix n’a pas été bien accueilli par certains partisans du Tachnag qui s’estiment marginalisés par ces arrangements. À la tête de la diplomatie, Bassil bénéficiera aussi d’une plate-forme idéale pour traiter des sujets directement liés au secteur, en particulier le dossier du différend frontalier maritime qui oppose le Liban à Israël, et les relations bilatérales libano-chypriotes. On peut espérer aussi que le département des Affaires économiques au ministère des Affaires étrangères soit dorénavant davantage impliqué dans les questions de l’énergie. Un nouveau département de l’Énergie au ministère ne serait pas de trop.
En principe, le gouvernement Salam a une durée de vie courte et sera considéré comme démissionnaire au début du mandat du président de la République. L’échéance étant le 25 mai 2014, une nouvelle élection présidentielle est prévue entre le 25 mars et cette date. Mais l’organisation de l’élection dans les délais constitutionnels est tout sauf assurée. La durée de vie du gouvernement Salam pourrait donc être prolongée. En ce qui concerne le dossier du pétrole et du gaz, l’un des premiers points approuvé par la commission de rédaction de la déclaration de politique générale porte sur la nécessité de faire avancer le dossier et de poursuivre l’appel d’offres. C’est un bon signe, même si cela n’offre aucune garantie de résultat et ne met pas le processus à l’abri de nouveaux délais, les deux priorités du gouvernement étant, incontestablement, la situation sécuritaire et l’organisation des présidentielles.
Quant au nouveau ministre de l’Énergie et de l’Eau, ses priorités seront de :
1) Faire adopter les deux décrets nécessaires pour poursuivre la première série d’attributions de licences d’exploration dans les eaux territoriales libanaises, repoussée au 10 avril 2014. Il s’agit d’un décret définissant les blocs offshore et leurs coordonnées, et un autre approuvant le contrat d'exploration et de production.
2) Évaluer les offres des 13 compagnies qui ont répondu à l’appel d’offres pour l’importation de gaz naturel liquéfié et finaliser le contrat avec la compagnie sélectionnée.
3) Évaluer les offres des quatre compagnies qui ont répondu à l’appel d’offres relatif au terminal flottant de stockage et de regazéification (FSRU), et finaliser le contrat avec la compagnie qui a présenté la meilleure offre.