Alors que le président de l’Autorité de l’énergie Nasser Hoteit espérait encore fin mai pouvoir organiser cet été l’appel d’offres pour la première adjudication de blocs d’exploration offshore (voir Le Commerce du Levant de juin 2014), ce calendrier est une nouvelle fois remis en question. Le gouvernement n’a toujours pas approuvé les deux décrets nécessaires à l’adjudication (l’un définit les blocs offshore et leurs coordonnées, et l’autre le contrat d'exploration et de production). L’Autorité de l’énergie poursuit ses réunions avec les membres de la commission ministérielle chargée d'étudier les deux décrets, mais le véritable obstacle se situe ailleurs. Depuis la fin du mandat du président Michel Sleiman, le 25 mai, le Liban sans président vit une crise politique aiguë. Tous les dossiers, y compris le dossier du pétrole et du gaz, sont mis en veilleuse, la capacité du Parlement à légiférer et celle du gouvernement à tenir des réunions en l’absence d’un chef de l’État étant l’objet de débats. Lors d’un voyage en Chine, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil a appelé à faire avancer le dossier indépendamment de toute autre question, y compris de l’élection présidentielle, car il s'agit d'un dossier urgent et crucial. Son successeur à l’Énergie, le ministre Arthur Nazarian n’a de cesse, lui aussi, d’appeler à l’approbation des deux décrets afin de poursuivre l’appel d’offres. Il n’est pas exclu que les institutions continuent de fonctionner malgré la vacance à la tête de l’État, mais à ce stade rien ne dit que le dossier du pétrole et du gaz sera débloqué.
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