Le secteur de l’aviation civile devrait poursuivre son ascension dans le monde arabe en dépit des obstacles, se sont félicité les participants au 4e sommet annuel de l’aviation et des médias arabes (Arab Aviation and Media Summit) qui s’est tenu cette année à Ras el-Khaimé, aux Émirats arabes unis (EAU).
Le nombre total de passagers devrait en effet atteindre 364 millions en 2026, en hausse de 88 % par rapport à 2013, selon le secrétaire général de l’Organisation arabe des transporteurs aériens (AACO), Abdel Wahab Teffaha. À ces voyageurs “ordinaires” s’ajouteront 61 millions de passagers en transit en 2026, ce qui portera à près d’un demi-milliard le trafic global dans douze ans.
L’an dernier, 194 millions de passagers ont été recensés, dont 126 millions transportés par des compagnies aériennes nationales ou régionales (Air Arabia, Emirates, Qatar Airways, Ettihad, etc.).
Un marché encore jeune
Si ces chiffres demeurent relativement modestes par rapport à la taille mondiale du secteur, qui devrait dépasser les cinq milliards de passagers avant 2030, la croissance de l’activité reste particulièrement forte dans la région. « Elle devrait atteindre plus de 7 % entre 2011 et 2031, contre une moyenne mondiale de 4,7 % », selon Fouad Attar, le directeur d’Airbus au Moyen-Orient. Preuve d’une évolution particulièrement rapide, le nombre de passagers des compagnies membres de l’AACO a triplé de 43,9 millions en 2000 à 151 millions en 2013 et devrait atteindre 300 millions en 2026. Quant au nombre de destinations desservies, il devrait dépasser les 400 en 2026, contre une soixantaine en 1985, selon les projections. Cette croissance est le fruit d’un marché encore jeune, marqué par la création de nouvelles sociétés au cours de la dernière décennie. « Air Arabia, lancée en 2003, accueillait seulement 200 000 passagers par an. Aujourd’hui, elle assure le transport de six millions de personnes par an », précise le directeur général de la compagnie, Adel Ali.
Une aubaine pour l’emploi
Dans une région qui peine à endiguer un chômage rampant, surtout parmi les jeunes, ce développement est une aubaine pour l’emploi, selon les participants au sommet. En Arabie saoudite, le secteur représente désormais 3,1 % du PIB, en comptant les activités annexes liées à l’aviation, contre 6,2 % en Jordanie, 10,1 % aux EAU et 12,8 % au Liban.
« L’aviation peut jouer un rôle efficace dans la lutte contre le chômage des jeunes. Aux Émirats arabes unis, près d’un demi-million de personnes gravitent dans l’orbite de l’aviation civile, dont 220 000 travaillent directement dans le secteur », souligne à cet égard le vice-président régional de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Hussein Dabbas.
Des obstacles au développement
Mais pour que ce secteur décolle véritablement, il faudrait lever plusieurs barrières, ont souligné à l’unanimité les participants au sommet. Parmi celles-ci figurent « les restrictions archaïques à la circulation des hommes et des marchandises, l’implication limitée du secteur privé et le recul de la classe moyenne dans certains pays », résume Abdel Wahab Teffaha.
Même si la question a été subtilement esquivée par les participants au sommet de Ras el-Khaimé, l’instabilité politique et les conflits nouveaux qui frappent la région ne sont cependant pas de nature à faciliter cette transition, sans parler de menaces éventuelles qui pourraient peser sur le secteur.
*À l’invitation d’Air Arabia.
Le nombre total de passagers devrait en effet atteindre 364 millions en 2026, en hausse de 88 % par rapport à 2013, selon le secrétaire général de l’Organisation arabe des transporteurs aériens (AACO), Abdel Wahab Teffaha. À ces voyageurs “ordinaires” s’ajouteront 61 millions de passagers en transit en 2026, ce qui portera à près d’un demi-milliard le trafic global dans douze ans.
L’an dernier, 194 millions de passagers ont été recensés, dont 126 millions transportés par des compagnies aériennes nationales ou régionales (Air Arabia, Emirates, Qatar Airways, Ettihad, etc.).
Un marché encore jeune
Si ces chiffres demeurent relativement modestes par rapport à la taille mondiale du secteur, qui devrait dépasser les cinq milliards de passagers avant 2030, la croissance de l’activité reste particulièrement forte dans la région. « Elle devrait atteindre plus de 7 % entre 2011 et 2031, contre une moyenne mondiale de 4,7 % », selon Fouad Attar, le directeur d’Airbus au Moyen-Orient. Preuve d’une évolution particulièrement rapide, le nombre de passagers des compagnies membres de l’AACO a triplé de 43,9 millions en 2000 à 151 millions en 2013 et devrait atteindre 300 millions en 2026. Quant au nombre de destinations desservies, il devrait dépasser les 400 en 2026, contre une soixantaine en 1985, selon les projections. Cette croissance est le fruit d’un marché encore jeune, marqué par la création de nouvelles sociétés au cours de la dernière décennie. « Air Arabia, lancée en 2003, accueillait seulement 200 000 passagers par an. Aujourd’hui, elle assure le transport de six millions de personnes par an », précise le directeur général de la compagnie, Adel Ali.
Une aubaine pour l’emploi
Dans une région qui peine à endiguer un chômage rampant, surtout parmi les jeunes, ce développement est une aubaine pour l’emploi, selon les participants au sommet. En Arabie saoudite, le secteur représente désormais 3,1 % du PIB, en comptant les activités annexes liées à l’aviation, contre 6,2 % en Jordanie, 10,1 % aux EAU et 12,8 % au Liban.
« L’aviation peut jouer un rôle efficace dans la lutte contre le chômage des jeunes. Aux Émirats arabes unis, près d’un demi-million de personnes gravitent dans l’orbite de l’aviation civile, dont 220 000 travaillent directement dans le secteur », souligne à cet égard le vice-président régional de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Hussein Dabbas.
Des obstacles au développement
Mais pour que ce secteur décolle véritablement, il faudrait lever plusieurs barrières, ont souligné à l’unanimité les participants au sommet. Parmi celles-ci figurent « les restrictions archaïques à la circulation des hommes et des marchandises, l’implication limitée du secteur privé et le recul de la classe moyenne dans certains pays », résume Abdel Wahab Teffaha.
Même si la question a été subtilement esquivée par les participants au sommet de Ras el-Khaimé, l’instabilité politique et les conflits nouveaux qui frappent la région ne sont cependant pas de nature à faciliter cette transition, sans parler de menaces éventuelles qui pourraient peser sur le secteur.
*À l’invitation d’Air Arabia.