La décision de reporter le Lebanon International Petroleum Exhibition & Conference, Lipec 2014, qui devait se tenir à Beyrouth les 21 et 22 octobre 2014 est significative de la capacité limitée des autorités à anticiper les risques. La décision d’organiser la première conférence officielle du Liban sur le pétrole et le gaz, malgré la situation politique et sécuritaire, et alors que le gouvernement n'a toujours pas adopté les deux décrets manquants pour poursuivre l’appel d’offres, était discutable. Dans de telles circonstances l'événement a forcément été perçu comme un test. Son report à 2015 (les dates exactes seront communiquées ultérieurement) donne un signal négatif. En attendant, le ministère de l'Énergie a révisé ses ambitions à la baisse et décidé d’organiser une Journée du pétrole, Lebanon Petroleum Day, le 22 octobre.
Des atermoiements qui contrastent avec le tempo de la phase de lancement du processus de développement du secteur pétrolier et gazier au Liban. Les cadres juridique puis institutionnel ont été posés pendant une période relativement courte. Les délais étaient respectés, permettant au Liban de rattraper, partiellement, le retard sur ses voisins.
Ironie du sort, le tour de préqualification organisé entre février et avril 2013 en vue de lancer l’appel d’offres pour la première série d’attributions de licences d’exploration et de production dans les eaux territoriales libanaises a marqué la fin de cette phase. En attirant 52 compagnies, dont certaines des plus grands noms de l’industrie, l’appel d’offres a été perçu comme un succès alors que le cadre légal était encore incomplet, ce qui, rétrospectivement, pourrait être considéré comme une marque de précipitation. La conférence de presse organisée pour annoncer les résultats a bénéficié d’une large couverture médiatique, en partie, sans doute, pour des raisons politiques, le ministre Gebran Bassil voulant alors en tirer les premiers fruits. Il est possible que ce soit justement ce succès qui ait agi comme un catalyseur en propulsant au-devant de la scène un secteur auquel le public et une grande partie de la classe politique étaient jusque-là largement indifférents. C’est à ce stade que la classe politique a pris conscience de l’importance de ce secteur. Pour beaucoup de leaders, appartenant aussi et avant tout à l’oligarchie des affaires, il est apparu nécessaire de ne pas se retrouver en marge du processus de décision dans un secteur perçu comme juteux. Ils ont choisi de freiner, voire de bloquer le processus. Depuis, l’appel d’offres pour la première série d’attributions de licences d’exploration et de production a été reporté cinq fois en moins d’un an.
Des atermoiements qui contrastent avec le tempo de la phase de lancement du processus de développement du secteur pétrolier et gazier au Liban. Les cadres juridique puis institutionnel ont été posés pendant une période relativement courte. Les délais étaient respectés, permettant au Liban de rattraper, partiellement, le retard sur ses voisins.
Ironie du sort, le tour de préqualification organisé entre février et avril 2013 en vue de lancer l’appel d’offres pour la première série d’attributions de licences d’exploration et de production dans les eaux territoriales libanaises a marqué la fin de cette phase. En attirant 52 compagnies, dont certaines des plus grands noms de l’industrie, l’appel d’offres a été perçu comme un succès alors que le cadre légal était encore incomplet, ce qui, rétrospectivement, pourrait être considéré comme une marque de précipitation. La conférence de presse organisée pour annoncer les résultats a bénéficié d’une large couverture médiatique, en partie, sans doute, pour des raisons politiques, le ministre Gebran Bassil voulant alors en tirer les premiers fruits. Il est possible que ce soit justement ce succès qui ait agi comme un catalyseur en propulsant au-devant de la scène un secteur auquel le public et une grande partie de la classe politique étaient jusque-là largement indifférents. C’est à ce stade que la classe politique a pris conscience de l’importance de ce secteur. Pour beaucoup de leaders, appartenant aussi et avant tout à l’oligarchie des affaires, il est apparu nécessaire de ne pas se retrouver en marge du processus de décision dans un secteur perçu comme juteux. Ils ont choisi de freiner, voire de bloquer le processus. Depuis, l’appel d’offres pour la première série d’attributions de licences d’exploration et de production a été reporté cinq fois en moins d’un an.