L’Association des agences de publicité libanaise lance un audit auprès des deux sociétés de mesure d’audience au Liban. Selon George Jabbour, son président, cette décision a été prise au regard des désaccords nés de l’arrivée fin 2013 d’une deuxième société, GFK, sur un marché jusque-là dominé par la seule Ipsos Mena, présente depuis 1999. « Avec deux entreprises, les chiffres divergent parfois. Les médias choisissaient de faire allégeance à l’un tout en dénigrant l’autre, ça ne pouvait plus durer », précise-t-il. Il s’agit également de rassurer les annonceurs « qui doivent pouvoir se fier à des chiffres certifiés avant de décider où et comment investir dans la publicité ».
Les détails de l’audit sont en cours de négociation avec deux sociétés, l’une norvégienne, Robert Ruud, et l’autre française, CESP Institut. Ce sera donc un double audit réalisé parallèlement « pour plus de crédibilité ». L’accord final devrait avoir lieu d’ici à la fin de l’année et l’audit commencer début 2015. Le coût total s’élève à plusieurs centaines de milliers de dollars, car deux sociétés d’audit sont engagées. De plus l’association a demandé d’auditer 30 % des ménages couverts au Liban, et non pas seulement 10 % comme la norme internationale le prévoit. Après cet audit, la compagnie dont la méthode de calcul aura été validée et certifiée devra s’engager à réaliser des audits deux fois par an.
Tout ce processus est financé par l’Association des agences de publicité. Elle compte aujourd’hui 60 compagnies et prévoit d’ici à la fin de l’année de changer sa structure pour devenir un syndicat de la publicité et d’inclure les nouveaux agents du secteur « agences médias, régies médias dans la presse, la télévision et même les acteurs numériques ».