Le groupe libanais BPC, détenu et géré par Salah Osseiran, est présent en Égypte depuis 2005. Il est notamment le troisième plus grand producteur d’eau minérale du pays.
La holding de Salah Osseiran, BPC (Business Projects Company), est un groupe très diversifié aussi bien géographiquement (avec des investissements au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie, en Europe et aux États-Unis) que par secteur d’activités (industrie, commerce, distribution, finance, immobilier...).
Propriétaire, jusqu’à il y a deux ans, de la compagnie libanaise Sabil Water Company, le groupe s’est implanté en Égypte en 2005 en rachetant pour 15 millions de dollars Aquadelta, une usine de production d’eau minérale. « À l’époque, la grande majorité des Égyptiens buvait l’eau du robinet, se souvient Salah Osseiran. Notre cible était les 15 millions de touristes qui se rendaient dans le pays chaque année. » Avec la chute de Hosni Moubarak et la dégradation de la situation politique et sécuritaire, le nombre de visiteurs et les ventes d’Aquadelta ont baissé entre 2011 et 2013. Mais la situation s’améliore pour le groupe à partir de 2014. « Avec la détérioration de la qualité de l’eau du robinet et l’augmentation du pouvoir d’achat de la population, on arrive désormais à cibler aussi les Égyptiens », souligne l’homme d’affaires. L’usine produit 204 millions de bouteilles par an environ, ce qui en fait le troisième producteur du pays, avec 15 % de parts de marché.
Affichant sa confiance dans l’avenir, BPC a réinvesti l’année dernière 12 millions de dollars pour étendre l’activité à la production de sodas. « À partir de juin en principe, nous allons produire des boissons gazeuses aromatisées, au cola mais aussi à la grenadine, au lait et dattes, etc. Il y a une véritable demande pour des produits moins chers. Le prix de notre soda au cola par exemple sera inférieur de 40 % à ceux des grandes marques américaines », explique le président du groupe, qui ne cache pas son enthousiasme. « Nous sommes très confiants d’autant que nous envisageons d’exporter une partie de la production vers l’Afrique en profitant d’un mécanisme de subventions qui permet de réduire de 50 % les coûts de transport vers les pays africains. »
Pour compléter la chaîne, le groupe prévoit aussi de délocaliser en Égypte une usine de préformes de plastique installée actuellement à Chtaura, dans l’est du Liban. « On produit 6 000 tonnes par an pour alimenter le marché libanais. Nous ne sommes pas compétitifs à l’export, car les coûts de l’énergie représentent 40 à 50 % du prix final du produit. En Égypte, les prix de l’énergie sont beaucoup plus bas et le marché beaucoup plus vaste. Les 6 000 tonnes suffiront à peine à couvrir ma propre production de bouteilles. » L’usine libanaise devrait fermer définitivement ses portes en juillet prochain.
Les faibles coûts de l’énergie et la taille du marché sont les arguments qui ont aussi poussé BPC à acheter, fin 2007, l’aciérie égyptienne Medisteel, à 14 millions de dollars. « Avec une population qui augmente d’environ 2 millions d’individus par an, la demande en acier est très importante, explique Salah Osseiran. Malgré la présence d’une dizaine de producteurs, le pays reste un importateur net d’acier, en provenance essentiellement de Turquie où l’industrie est plus moderne et plus efficace. »
Selon lui, cette activité est l’une des rares à ne pas avoir été touchée par le ralentissement économique, grâce au boom des constructions illégales. Et même si le nouveau régime a décidé de réduire progressivement les subventions à l’énergie, le marché reste très prometteur. À tel point que BPC a réinvesti 40 millions de dollars l’année dernière pour développer la capacité de production de son aciérie, qui va passer de 120 000 tonnes par an à 360 000 tonnes d’ici à 10 mois. « Grâce à cette nouvelle ligne de production, nous espérons tripler notre chiffre d’affaires annuel, qui est actuellement de 75 millions de dollars », affirme Salah Osseiran.
L’essentiel de ses clients provenant du secteur du bâtiment, BPC s’est par ailleurs très vite intéressée aux biens fonciers, troisième activité développée par la holding en Égypte. « Dès 2007, alors que les prix commençaient à flamber, nous avons commencé à acheter des terrains bien situés dans le Grand Caire. Puis il y a eu la révolution. Le marché est resté en veille pendant trois ans. Aujourd’hui, la demande de terrains explose », explique-t-il, en soulignant toutefois que son groupe n’a pas l’intention pour le moment de se lancer dans la promotion immobilière.
Propriétaire, jusqu’à il y a deux ans, de la compagnie libanaise Sabil Water Company, le groupe s’est implanté en Égypte en 2005 en rachetant pour 15 millions de dollars Aquadelta, une usine de production d’eau minérale. « À l’époque, la grande majorité des Égyptiens buvait l’eau du robinet, se souvient Salah Osseiran. Notre cible était les 15 millions de touristes qui se rendaient dans le pays chaque année. » Avec la chute de Hosni Moubarak et la dégradation de la situation politique et sécuritaire, le nombre de visiteurs et les ventes d’Aquadelta ont baissé entre 2011 et 2013. Mais la situation s’améliore pour le groupe à partir de 2014. « Avec la détérioration de la qualité de l’eau du robinet et l’augmentation du pouvoir d’achat de la population, on arrive désormais à cibler aussi les Égyptiens », souligne l’homme d’affaires. L’usine produit 204 millions de bouteilles par an environ, ce qui en fait le troisième producteur du pays, avec 15 % de parts de marché.
Affichant sa confiance dans l’avenir, BPC a réinvesti l’année dernière 12 millions de dollars pour étendre l’activité à la production de sodas. « À partir de juin en principe, nous allons produire des boissons gazeuses aromatisées, au cola mais aussi à la grenadine, au lait et dattes, etc. Il y a une véritable demande pour des produits moins chers. Le prix de notre soda au cola par exemple sera inférieur de 40 % à ceux des grandes marques américaines », explique le président du groupe, qui ne cache pas son enthousiasme. « Nous sommes très confiants d’autant que nous envisageons d’exporter une partie de la production vers l’Afrique en profitant d’un mécanisme de subventions qui permet de réduire de 50 % les coûts de transport vers les pays africains. »
Pour compléter la chaîne, le groupe prévoit aussi de délocaliser en Égypte une usine de préformes de plastique installée actuellement à Chtaura, dans l’est du Liban. « On produit 6 000 tonnes par an pour alimenter le marché libanais. Nous ne sommes pas compétitifs à l’export, car les coûts de l’énergie représentent 40 à 50 % du prix final du produit. En Égypte, les prix de l’énergie sont beaucoup plus bas et le marché beaucoup plus vaste. Les 6 000 tonnes suffiront à peine à couvrir ma propre production de bouteilles. » L’usine libanaise devrait fermer définitivement ses portes en juillet prochain.
Les faibles coûts de l’énergie et la taille du marché sont les arguments qui ont aussi poussé BPC à acheter, fin 2007, l’aciérie égyptienne Medisteel, à 14 millions de dollars. « Avec une population qui augmente d’environ 2 millions d’individus par an, la demande en acier est très importante, explique Salah Osseiran. Malgré la présence d’une dizaine de producteurs, le pays reste un importateur net d’acier, en provenance essentiellement de Turquie où l’industrie est plus moderne et plus efficace. »
Selon lui, cette activité est l’une des rares à ne pas avoir été touchée par le ralentissement économique, grâce au boom des constructions illégales. Et même si le nouveau régime a décidé de réduire progressivement les subventions à l’énergie, le marché reste très prometteur. À tel point que BPC a réinvesti 40 millions de dollars l’année dernière pour développer la capacité de production de son aciérie, qui va passer de 120 000 tonnes par an à 360 000 tonnes d’ici à 10 mois. « Grâce à cette nouvelle ligne de production, nous espérons tripler notre chiffre d’affaires annuel, qui est actuellement de 75 millions de dollars », affirme Salah Osseiran.
L’essentiel de ses clients provenant du secteur du bâtiment, BPC s’est par ailleurs très vite intéressée aux biens fonciers, troisième activité développée par la holding en Égypte. « Dès 2007, alors que les prix commençaient à flamber, nous avons commencé à acheter des terrains bien situés dans le Grand Caire. Puis il y a eu la révolution. Le marché est resté en veille pendant trois ans. Aujourd’hui, la demande de terrains explose », explique-t-il, en soulignant toutefois que son groupe n’a pas l’intention pour le moment de se lancer dans la promotion immobilière.