Arrivés en 2006, le Libanais Rafic Daou et son associé égyptien ont investi près de deux milliards de dollars en Égypte. En pleine modernisation de leurs usines d’acier, ils espèrent profiter de l’expansion du marché égyptien et de la position stratégique du pays.
Avec son complexe d’usines à Suez, le producteur d’acier Rafic Daou ne peut qu’être satisfait des projets annoncés pendant la conférence de Charm el-Cheikh, avec ses dizaines de milliards d’investissements annoncés. « Les projets sont situés à 60 kilomètres de notre site, nous sommes très bien placés », explique le patron du groupe Solb Misr.
C’est précisément à Suez que Rafic Daou a commencé son activité en Égypte. La compagnie Suez Steel, alors propriété de la Banque du Caire (publique), était à vendre. « Je travaillais surtout en Ukraine. Je me suis associé à l’un de mes clients égyptiens, Gamal Garhi, et nous avons remporté l’appel d’offres en 2006 pour 1,2 milliard de livres égyptiennes », explique Rafic Daou.
Les deux associés obtiennent par la suite les autorisations pour s’agrandir. Pas moins d’une dizaine de nouvelles usines sont construites sur le site, dont deux aciéries, deux laminoirs (et deux autres achetés), un convertisseur... Un quai dans le port de Suez a aussi été aménagé. En tout, le groupe de Rafic Daou a investi deux milliards de dollars en Égypte, en comptant le rachat de plusieurs entreprises égyptiennes, et emploie 4 200 personnes.
Regroupées au sein de la holding Solb Misr, les sociétés produisent deux millions de tonnes d’acier par an. Parmi ses produits : les billettes, les fers à béton, des fils machine... Le groupe revendique la deuxième (production) ou troisième (capacité) place sur le marché égyptien. « Nous avons aujourd’hui 22 à 25 % de part de marché », dit Rafic Daou, selon qui la capacité totale de production du groupe est de 2,7 millions de tonnes.
Solb Misr tire ainsi parti du marché de masse égyptien, en expansion avec une démographie dynamique et une main-d’œuvre peu chère, qu’il se charge lui-même de former. « L’Égypte n’est pas une économie stable, comme en Europe par exemple. Elle doit encore être bâtie. » Le pays a aussi un atout pour le groupe : sa position géographique « stratégique, très proche de l’Europe et de l’Afrique. Avec des ports qui nous permettent d’importer et d’exporter facilement. De plus, l’Égypte a signé plusieurs accords de libre-échange qui nous ouvrent les portes de l’Europe, de l’Afrique de l’Est ou encore de l’Amérique du Sud ».
L’export ne représente pourtant que 15 à 20 % de la production du groupe. « C’est dû à la concurrence de l’acier chinois, en particulier, très subventionné par le gouvernement, estime Rafic Daou. Mais le marché intérieur est suffisamment intéressant pour que cela ne nous handicape pas vraiment. »
La phase de la révolution a été « très difficile pendant un ou deux ans », selon le patron. Les conséquences s’en font toujours ressentir, avec des problèmes pour fournir les sites en électricité. Mais la stabilisation politique en cours depuis l’été 2013 permet à l’entreprise de projeter de nouveaux investissements.
« Nous allons renouveler le matériel des usines que nous venons d’acquérir, explique Rafic Daou. L’objectif est de pouvoir produire à notre capacité totale à moindre coût et de travailler directement le minerai de fer importé. « Ces investissements seront amortis dans deux ans », estime Rafic Daou.
C’est précisément à Suez que Rafic Daou a commencé son activité en Égypte. La compagnie Suez Steel, alors propriété de la Banque du Caire (publique), était à vendre. « Je travaillais surtout en Ukraine. Je me suis associé à l’un de mes clients égyptiens, Gamal Garhi, et nous avons remporté l’appel d’offres en 2006 pour 1,2 milliard de livres égyptiennes », explique Rafic Daou.
Les deux associés obtiennent par la suite les autorisations pour s’agrandir. Pas moins d’une dizaine de nouvelles usines sont construites sur le site, dont deux aciéries, deux laminoirs (et deux autres achetés), un convertisseur... Un quai dans le port de Suez a aussi été aménagé. En tout, le groupe de Rafic Daou a investi deux milliards de dollars en Égypte, en comptant le rachat de plusieurs entreprises égyptiennes, et emploie 4 200 personnes.
Regroupées au sein de la holding Solb Misr, les sociétés produisent deux millions de tonnes d’acier par an. Parmi ses produits : les billettes, les fers à béton, des fils machine... Le groupe revendique la deuxième (production) ou troisième (capacité) place sur le marché égyptien. « Nous avons aujourd’hui 22 à 25 % de part de marché », dit Rafic Daou, selon qui la capacité totale de production du groupe est de 2,7 millions de tonnes.
Solb Misr tire ainsi parti du marché de masse égyptien, en expansion avec une démographie dynamique et une main-d’œuvre peu chère, qu’il se charge lui-même de former. « L’Égypte n’est pas une économie stable, comme en Europe par exemple. Elle doit encore être bâtie. » Le pays a aussi un atout pour le groupe : sa position géographique « stratégique, très proche de l’Europe et de l’Afrique. Avec des ports qui nous permettent d’importer et d’exporter facilement. De plus, l’Égypte a signé plusieurs accords de libre-échange qui nous ouvrent les portes de l’Europe, de l’Afrique de l’Est ou encore de l’Amérique du Sud ».
L’export ne représente pourtant que 15 à 20 % de la production du groupe. « C’est dû à la concurrence de l’acier chinois, en particulier, très subventionné par le gouvernement, estime Rafic Daou. Mais le marché intérieur est suffisamment intéressant pour que cela ne nous handicape pas vraiment. »
La phase de la révolution a été « très difficile pendant un ou deux ans », selon le patron. Les conséquences s’en font toujours ressentir, avec des problèmes pour fournir les sites en électricité. Mais la stabilisation politique en cours depuis l’été 2013 permet à l’entreprise de projeter de nouveaux investissements.
« Nous allons renouveler le matériel des usines que nous venons d’acquérir, explique Rafic Daou. L’objectif est de pouvoir produire à notre capacité totale à moindre coût et de travailler directement le minerai de fer importé. « Ces investissements seront amortis dans deux ans », estime Rafic Daou.