Waël el-Rifaï, un entrepreneur basé à Londres et originaire de Tripoli, souhaite lancer un projet innovant de pyrolyse des déchets, permettant notamment de produire du gazole.
Au début de l’année 2016, l’homme d’affaires Waël el-Rifaï, originaire de Tripoli, mais basé à Londres, entend lancer une usine permettant de produire du gazole à partir des déchets, grâce au procédé de la pyrolyse. Il compte investir 2 millions de dollars dans la construction de l’usine, qui sera assemblée entre l’Inde et le Royaume-Uni, sur un terrain dont il sera propriétaire. Dans un premier temps, la structure expérimentale sera de petite taille, emploiera une vingtaine de personnes et pourra traiter de 7 à 10 tonnes de déchets par jour. La pyrolyse consiste à chauffer les déchets à des températures entraînant la combustion en l’absence d’oxygène. Matières organiques, déchets solides humains (provenant des égouts), matières plastiques (HDPE, LDPE), pneus… servent de matière première, mais d’autres déchets sont d’office exclus (métaux, déchets inertes ou certains plastiques comme le PET). Selon la température utilisée, le temps de séjour et leur composition initiale, la pyrolyse transforme les déchets en hydrocarbures solides, liquides ou gazeux. Elle permet ainsi de produire du gazole, qui peut être utilisé par les générateurs – et dans certaines conditions précises pour les automobiles – mais aussi du “syngas” ou gaz de synthèse, qui peut également servir à alimenter des générateurs. Les résidus de la combustion, des cendres de carbone, peuvent être utilisés pour la production de fertilisants.
« Dans un premier temps, la production de gazole devrait tourner autour de 56 000 litres par mois, soit l’équivalent de deux camions-citernes, dont 10 % servira à faire fonctionner l’usine, ce qui nous permettra de réaliser des économies de fioul », explique Waël el-Rifaï, PDG de Peak Power. L’entrepreneur prévoit de vendre le gazole à 0,22 dollar/litre, soit environ 30 % moins cher que le gazole à la pompe. « Au cas où nous devrions payer des droits d’accises, le prix de vente pourrait monter à 0,37 dollar/litre. À terme, nous pourrions conclure des partenariats avec des distributeurs qui seraient exemptés par l’État de taxes en contrepartie de l’utilisation de notre carburant écologique », précise Waël el-Rifaï. L’usine générera sa propre électricité, à un prix inférieur aux prix pratiqués par EDL. « Nous pouvons produire de l’électricité à 0,09 dollar/kWh, mais nous ne pourrons pas la vendre en l’absence de cadre légal adéquat. » Le fait de bénéficier d’une énergie produite à bas prix pourrait inciter l’entrepreneur dans un second temps à se lancer dans la production d’engrais, voire de matériaux de construction, qui sont en partie importés ou requièrent beaucoup d’énergie pour être produits. La rentabilité de l’usine dépendra surtout du prix à la tonne qui sera payé par la société pour traiter les déchets. « À Tripoli, le prix à la tonne est en moyenne de 30 dollars, mais à partir de 15 dollars par tonne, nous pourrons assurer la viabilité de l’usine. Nous espérons un retour sur investissement au bout de trois à quatre ans. »
« Dans un premier temps, la production de gazole devrait tourner autour de 56 000 litres par mois, soit l’équivalent de deux camions-citernes, dont 10 % servira à faire fonctionner l’usine, ce qui nous permettra de réaliser des économies de fioul », explique Waël el-Rifaï, PDG de Peak Power. L’entrepreneur prévoit de vendre le gazole à 0,22 dollar/litre, soit environ 30 % moins cher que le gazole à la pompe. « Au cas où nous devrions payer des droits d’accises, le prix de vente pourrait monter à 0,37 dollar/litre. À terme, nous pourrions conclure des partenariats avec des distributeurs qui seraient exemptés par l’État de taxes en contrepartie de l’utilisation de notre carburant écologique », précise Waël el-Rifaï. L’usine générera sa propre électricité, à un prix inférieur aux prix pratiqués par EDL. « Nous pouvons produire de l’électricité à 0,09 dollar/kWh, mais nous ne pourrons pas la vendre en l’absence de cadre légal adéquat. » Le fait de bénéficier d’une énergie produite à bas prix pourrait inciter l’entrepreneur dans un second temps à se lancer dans la production d’engrais, voire de matériaux de construction, qui sont en partie importés ou requièrent beaucoup d’énergie pour être produits. La rentabilité de l’usine dépendra surtout du prix à la tonne qui sera payé par la société pour traiter les déchets. « À Tripoli, le prix à la tonne est en moyenne de 30 dollars, mais à partir de 15 dollars par tonne, nous pourrons assurer la viabilité de l’usine. Nous espérons un retour sur investissement au bout de trois à quatre ans. »