Le groupe Beddawi Azour Trading (Batco) sera l’un des candidats à l’appel d’offres pour la collecte et le traitement des déchets lancé récemment par le gouvernement libanais. Deux zones l’intéressent : le nord du Liban et la zone regroupant les cazas du Metn, du Kesrouan et de Jbeil. « Il est plus intéressant de prendre en charge deux zones, pour réaliser des économies d’échelle », assure un responsable de Lavajet. En joint-venture avec une société italienne, le groupe proposera plusieurs alternatives : une solution avec une décharge, recyclage et compostage, l’autre avec un incinérateur. « Nous considérons sérieusement cette option, car la région du Nord peut produire jusqu’à 1 250 tonnes de déchets par jour, ce qui représente une quantité suffisante de déchets. » Le groupe bénéficie déjà d’une expérience significative. Il est présent à travers deux types d’opérations depuis une quinzaine d’années : la collecte des ordures pour l’Union des municipalités d’al-Fayhaa (Tripoli, al-Mina, Beddawi) et la ville de Qalamoun via sa filiale Lavajet, et le traitement de la décharge semi-contrôlée de Tripoli, à l’embouchure du fleuve Abou Ali. Le premier contrat de Lavajet, signé en 2001 pour cinq ans, a été renouvelé pour cinq années supplémentaires en 2006 sans appel d’offres et est depuis reconduit tous les six mois. L’entreprise couvre un demi-million d’habitants et collecte en moyenne 450 tonnes de déchets par an, soit environ 7 % du total des ordures ménagères générées dans le pays. Avec ses 16 camions poubelle et sa vingtaine de pick-up, Lavajet effectue quatre passages par jour, selon un responsable de la société, et emploie 595 employés. La société n’a cependant pas souhaité révéler le montant du contrat passé avec l’Union des municipalités d’al-Fayhaa.
Gestion de la décharge de Tripoli
Les déchets collectés sont jetés dans la décharge de Tripoli, qui a été en partie réhabilitée lors du plan d’urgence de traitement des déchets de 1997, avec un financement de la Banque mondiale. Depuis 1999, c’est l’Union des municipalités d’al-Fayhaa qui finance le contrat d’exploitation de la décharge, signé entre Batco et le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). Le contrat de Batco a été renouvelé par le CDR en 2004, 2009 et 2012, et depuis cette date tous les six mois. « La décharge aurait dû être fermée depuis plusieurs années, car elle a déjà atteint sa capacité maximale. Actuellement, 1,1 million de mètres cubes de déchets y sont enfouis sur 70 000 m² », explique le responsable de Lavajet. Par manque de surface, Batco a progressivement construit un mur vertical de 13 mètres contre lequel s’accumulent les déchets. « À certains emplacements, la hauteur des déchets peut atteindre 34 mètres. Depuis trois ans, la situation est critique. » Aucun déchet collecté par Lavajet n’est trié ou composté. L’Union européenne a bien financé, à travers l’Omsar l’installation d’un centre de traitement à proximité de la décharge, qui est achevé depuis trois ans, mais n’est toujours pas opérationnel. « Il devrait l’être à partir du mois de mai », assure Nicolas Ritzenthaler, chargé de programme pour l’environnement à la Délégation de l’Union européenne. « Le centre a été conçu pour une capacité de 300 tonnes, alors que la production est de 450 tonnes, ce qui sera insuffisant. Avec une unité de tri bien équipée, le recyclage pourrait atteindre jusqu’à 12 %», précise pour sa part le responsable de Lavajet.
Gestion de la décharge de Tripoli
Les déchets collectés sont jetés dans la décharge de Tripoli, qui a été en partie réhabilitée lors du plan d’urgence de traitement des déchets de 1997, avec un financement de la Banque mondiale. Depuis 1999, c’est l’Union des municipalités d’al-Fayhaa qui finance le contrat d’exploitation de la décharge, signé entre Batco et le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). Le contrat de Batco a été renouvelé par le CDR en 2004, 2009 et 2012, et depuis cette date tous les six mois. « La décharge aurait dû être fermée depuis plusieurs années, car elle a déjà atteint sa capacité maximale. Actuellement, 1,1 million de mètres cubes de déchets y sont enfouis sur 70 000 m² », explique le responsable de Lavajet. Par manque de surface, Batco a progressivement construit un mur vertical de 13 mètres contre lequel s’accumulent les déchets. « À certains emplacements, la hauteur des déchets peut atteindre 34 mètres. Depuis trois ans, la situation est critique. » Aucun déchet collecté par Lavajet n’est trié ou composté. L’Union européenne a bien financé, à travers l’Omsar l’installation d’un centre de traitement à proximité de la décharge, qui est achevé depuis trois ans, mais n’est toujours pas opérationnel. « Il devrait l’être à partir du mois de mai », assure Nicolas Ritzenthaler, chargé de programme pour l’environnement à la Délégation de l’Union européenne. « Le centre a été conçu pour une capacité de 300 tonnes, alors que la production est de 450 tonnes, ce qui sera insuffisant. Avec une unité de tri bien équipée, le recyclage pourrait atteindre jusqu’à 12 %», précise pour sa part le responsable de Lavajet.
Batco, un groupe à l’envergure internationale Batco est une société d’ingénierie dans le domaine des transports, du bâtiment, de l’eau ou du traitement des déchets ménagers. La compagnie opère dans 14 pays et possède deux autres filiales, en plus de Lavajet : Emit, une société italienne, spécialisée dans le domaine de l’eau et de la production d’énergie, et FS (Federici-Stirling), active dans la construction de bâtiments résidentiels, commerciaux ou industriels, ou dans le secteur des transports. Lavajet, créée en Italie en 1990, est, elle, présente dans le secteur de la collecte et du traitement des déchets dans une demi-douzaine de pays : en Italie, aux Émirats arabes unis, au Bahreïn, en Côte d’Ivoire, et depuis l’année dernière à Oman. Le PDG de la compagnie est Antoine Azour, le frère de Jihad Azour, ancien ministre des Finances sous le gouvernement de Fouad Siniora de 2005 à 2008. |