Les crédits à la consommation sont en forte hausse ces dernières années, ce qui pose la question du surendettement des ménages. Pour pallier à ce risque, la Banque du Liban a émis une circulaire destinée à encadrer ce type de crédits.
Il n’est pas rare au Liban de recevoir des offres de prêts personnels par SMS : « Recevez 10 000 dollars aujourd’hui et remboursez 192 dollars par mois », propose par exemple une banque. Sans verser aucun apport, un particulier peut, en fournissant un justificatif de salaire et des papiers d’identité, recevoir l’équivalent de dix fois son salaire et s’endetter sur cinq ans. Si ce procédé est légal, il comporte des risques. Car les modalités de souscription de ce type de crédits ne prennent pas suffisamment en compte la situation financière du débiteur.
C’est notamment pour limiter les risques de surendettement, que la Banque centrale a émis, fin août 2014, une circulaire intermédiaire (n° 369) destinée à mieux réglementer l’octroi des crédits à la consommation jusque-là encadrés par la circulaire n° 81 du 21 février 2001. La nouvelle réglementation définit des plafonds à l’allocation de crédits et des normes plus strictes en matière de modalités de remboursement des prêts aux particuliers (prêts au logement, crédits automobile, prêts étudiants et crédits renouvelables).
Depuis le 1er octobre 2014, date de l’entrée en application de la circulaire, le montant des crédits au logement ou des crédits automobile ne peut plus dépasser 75 % de la valeur du bien concerné. En d’autres termes, les clients intéressés par ces crédits sont dans l’obligation de s’acquitter d’un premier versement de l’ordre de 25 % du prix total de l’appartement ou de la voiture qu’ils veulent acquérir. En parallèle, la circulaire dispose que chaque traite mensuelle pour le remboursement de ces crédits ne doit pas excéder 35 % des revenus mensuels du ménage débiteur. Pour les autres types de crédit à la consommation, le remboursement mensuel est plafonné à 45 % du revenu du ménage. Par comparaison, en Europe, les banques considèrent qu’un ménage est endetté lorsqu’il consacre plus d’un tiers de son revenu à rembourser des emprunts.
Les crédits à la consommation en hausse constante
La Banque centrale ne fournit pas de chiffres sur son estimation des risques de surendettement au Liban, mais, pour appréhender le problème, il suffit de constater la flambée des crédits à la consommation alors que les revenus réels de la population stagnent. Depuis plusieurs années, la croissance en volume du portefeuille consolidé de crédits à la consommation oscille entre 14,6 % en 2012-2013 et 12,1 % en 2013-2014, selon les chiffres de la Banque centrale. Par comparaison, les créances aux entreprises n’ont augmenté que de 10 % entre 2013 et 2014, tandis que celles à l’État avaient baissé de 0,8 % en variation annuelle. En nombre de bénéficiaires, la progression est tout aussi fulgurante : 53 040 nouveaux bénéficiaires ont été enregistrés entre 2012 et 2013. Et, en 2014, ils ont augmenté de 6,17 %, pour représenter 78,4 % des bénéficiaires de crédits du secteur privé, soit 632 124 bénéficiaires.
En part relative, les crédits aux particuliers ont également augmenté : ils représentaient 16,6 milliards sur un total de 57,6 milliards de prêts octroyés par les banques libanaises au secteur privé. Le reste, soit 41 milliards de dollars, a été accordé aux entreprises. Les crédits aux particuliers (immobilier, auto, prêts personnels ou étudiants) ont ainsi représenté 28,81 % du total des crédits consentis par les banques libanaises en 2014 au secteur privé, alors que leur part était de 26,35 % en 2012. Sans surprise, ce sont les crédits à l’immobilier qui sont le principal moteur de cette tendance à la réallocation des ressources des banques vers ce segment des emplois : la part des crédits au logement est passée de 14,91 % du total des crédits au secteur privé en 2012 à 17,23 % en 2014. La part des prêts personnels a légèrement augmenté, passant de 7,6 % en 2012 à 7,7 % en 2014. En revanche, celle des crédits auto est tombée de 3,14 à 2,59 % sur la période.
Une dynamique qui s’explique bien entendu par les trois plans de relance successifs de la Banque centrale depuis 2013 qui a alloué plus de deux milliards de dollars pour stimuler la demande de crédits à travers des prêts subventionnés, essentiellement dédiés à l’immobilier.
Augmentation du taux de refus
Bien qu’il ne s’agisse pas pour la Banque centrale de revenir sur sa politique de relance de l’activité par le subventionnement des crédits, l’Autorité de régulation a cherché, à travers sa circulaire, à limiter les éventuels effets négatifs. Il est trop tôt pour en mesurer l’impact, mais il semble que l’infléchissement de la croissance des crédits à la consommation au début de l’année 2015 soit l’un de ses premiers effets. Sur les deux premiers mois de 2015, le volume des crédits à la consommation octroyés a baissé de 0,88 %, alors que les crédits aux entreprises et les crédits à l’État ont augmenté respectivement de 0,14 % et de 2,9 % sur la même période. En février 2015, le nombre de bénéficiaires n’a augmenté que de 0,78 % avec moins de 5 000 nouveaux bénéficiaires, ils représentent désormais 78,23 % des bénéficiaires du total des crédits au secteur privé, contre 78,44 % en décembre 2014. Pour Habib Lahoud, directeur de la banque de détail à IBL Bank, « la demande n’a pas baissé, mais le taux de refus a augmenté de façon sensible ».
Diminuer les risques de surendettement
Si l’on rapporte les 632 124 crédits à la consommation octroyés en 2014 aux 883 000 ménages libanais (recensés par l’enquête du Programme des Nations unies pour le développement, Pnud, de 2007), cela signifie que plus des trois quarts des ménages libanais sont débiteurs. En réalité, un ménage peut contracter plusieurs emprunts. Et l’un des enjeux du contrôle que la Banque centrale essaie d’instaurer est de mieux mesurer les éventuelles situations de surendettement. Car une dette des ménages trop élevée, surtout si elle est à taux variable comme c’est le cas des taux d’intérêt des crédits à la consommation au Liban, représente une vulnérabilité potentielle pour l’économie, qui pourrait l’exposer à une crise financière.
Le principal mécanisme de surveillance consiste à demander aux banques de communiquer à la Centrale des risques (CDR) tous les crédits de plus de 3 000 dollars qu’elles octroient à des particuliers. Les prérogatives de cette Centrale des risques, instaurée en 1964, ont été définies le 26 octobre 2000 par la circulaire n° 75 de la BDL. Mais il est désormais question de renforcer le suivi des risques de surendettement des ménages libanais en abaissant notamment le seuil de déclaration à 750 dollars. Car un client peut se retrouver surendetté, sans même que les banques ou la Centrale des risques ne s’en aperçoivent si le total de ses prêts est inférieur à 3 000 dollars. Selon Habib Lahoud, ces cas sont fréquents. « Depuis plusieurs années, les demandes de crédits ne se font pas seulement auprès des banques, mais directement à l’achat en magasin. Les galeries de meubles, les distributeurs d’appareils électroménagers et même les concessionnaires de voitures offrent à leurs clients des crédits immédiats à travers leurs banques avec lesquelles ils ont des conditions privilégiées. Les acheteurs peuvent ainsi s’endetter pour de petits montants auprès de plusieurs banques sans s’en rendre compte. »
C’est la raison pour laquelle les banques sont appelées à redoubler de vigilance. « Il est impératif que les conditions d’attribution des crédits, les procédures et le profil du souscripteur soient parfaitement analysés avant l’approbation de tout crédit pour éviter un surendettement et un “effet boule de neige” », explique Philippe Hajj, responsable de la banque de détail à la Fransabank.
C’est notamment pour limiter les risques de surendettement, que la Banque centrale a émis, fin août 2014, une circulaire intermédiaire (n° 369) destinée à mieux réglementer l’octroi des crédits à la consommation jusque-là encadrés par la circulaire n° 81 du 21 février 2001. La nouvelle réglementation définit des plafonds à l’allocation de crédits et des normes plus strictes en matière de modalités de remboursement des prêts aux particuliers (prêts au logement, crédits automobile, prêts étudiants et crédits renouvelables).
Depuis le 1er octobre 2014, date de l’entrée en application de la circulaire, le montant des crédits au logement ou des crédits automobile ne peut plus dépasser 75 % de la valeur du bien concerné. En d’autres termes, les clients intéressés par ces crédits sont dans l’obligation de s’acquitter d’un premier versement de l’ordre de 25 % du prix total de l’appartement ou de la voiture qu’ils veulent acquérir. En parallèle, la circulaire dispose que chaque traite mensuelle pour le remboursement de ces crédits ne doit pas excéder 35 % des revenus mensuels du ménage débiteur. Pour les autres types de crédit à la consommation, le remboursement mensuel est plafonné à 45 % du revenu du ménage. Par comparaison, en Europe, les banques considèrent qu’un ménage est endetté lorsqu’il consacre plus d’un tiers de son revenu à rembourser des emprunts.
Les crédits à la consommation en hausse constante
La Banque centrale ne fournit pas de chiffres sur son estimation des risques de surendettement au Liban, mais, pour appréhender le problème, il suffit de constater la flambée des crédits à la consommation alors que les revenus réels de la population stagnent. Depuis plusieurs années, la croissance en volume du portefeuille consolidé de crédits à la consommation oscille entre 14,6 % en 2012-2013 et 12,1 % en 2013-2014, selon les chiffres de la Banque centrale. Par comparaison, les créances aux entreprises n’ont augmenté que de 10 % entre 2013 et 2014, tandis que celles à l’État avaient baissé de 0,8 % en variation annuelle. En nombre de bénéficiaires, la progression est tout aussi fulgurante : 53 040 nouveaux bénéficiaires ont été enregistrés entre 2012 et 2013. Et, en 2014, ils ont augmenté de 6,17 %, pour représenter 78,4 % des bénéficiaires de crédits du secteur privé, soit 632 124 bénéficiaires.
En part relative, les crédits aux particuliers ont également augmenté : ils représentaient 16,6 milliards sur un total de 57,6 milliards de prêts octroyés par les banques libanaises au secteur privé. Le reste, soit 41 milliards de dollars, a été accordé aux entreprises. Les crédits aux particuliers (immobilier, auto, prêts personnels ou étudiants) ont ainsi représenté 28,81 % du total des crédits consentis par les banques libanaises en 2014 au secteur privé, alors que leur part était de 26,35 % en 2012. Sans surprise, ce sont les crédits à l’immobilier qui sont le principal moteur de cette tendance à la réallocation des ressources des banques vers ce segment des emplois : la part des crédits au logement est passée de 14,91 % du total des crédits au secteur privé en 2012 à 17,23 % en 2014. La part des prêts personnels a légèrement augmenté, passant de 7,6 % en 2012 à 7,7 % en 2014. En revanche, celle des crédits auto est tombée de 3,14 à 2,59 % sur la période.
Une dynamique qui s’explique bien entendu par les trois plans de relance successifs de la Banque centrale depuis 2013 qui a alloué plus de deux milliards de dollars pour stimuler la demande de crédits à travers des prêts subventionnés, essentiellement dédiés à l’immobilier.
Augmentation du taux de refus
Bien qu’il ne s’agisse pas pour la Banque centrale de revenir sur sa politique de relance de l’activité par le subventionnement des crédits, l’Autorité de régulation a cherché, à travers sa circulaire, à limiter les éventuels effets négatifs. Il est trop tôt pour en mesurer l’impact, mais il semble que l’infléchissement de la croissance des crédits à la consommation au début de l’année 2015 soit l’un de ses premiers effets. Sur les deux premiers mois de 2015, le volume des crédits à la consommation octroyés a baissé de 0,88 %, alors que les crédits aux entreprises et les crédits à l’État ont augmenté respectivement de 0,14 % et de 2,9 % sur la même période. En février 2015, le nombre de bénéficiaires n’a augmenté que de 0,78 % avec moins de 5 000 nouveaux bénéficiaires, ils représentent désormais 78,23 % des bénéficiaires du total des crédits au secteur privé, contre 78,44 % en décembre 2014. Pour Habib Lahoud, directeur de la banque de détail à IBL Bank, « la demande n’a pas baissé, mais le taux de refus a augmenté de façon sensible ».
Diminuer les risques de surendettement
Si l’on rapporte les 632 124 crédits à la consommation octroyés en 2014 aux 883 000 ménages libanais (recensés par l’enquête du Programme des Nations unies pour le développement, Pnud, de 2007), cela signifie que plus des trois quarts des ménages libanais sont débiteurs. En réalité, un ménage peut contracter plusieurs emprunts. Et l’un des enjeux du contrôle que la Banque centrale essaie d’instaurer est de mieux mesurer les éventuelles situations de surendettement. Car une dette des ménages trop élevée, surtout si elle est à taux variable comme c’est le cas des taux d’intérêt des crédits à la consommation au Liban, représente une vulnérabilité potentielle pour l’économie, qui pourrait l’exposer à une crise financière.
Le principal mécanisme de surveillance consiste à demander aux banques de communiquer à la Centrale des risques (CDR) tous les crédits de plus de 3 000 dollars qu’elles octroient à des particuliers. Les prérogatives de cette Centrale des risques, instaurée en 1964, ont été définies le 26 octobre 2000 par la circulaire n° 75 de la BDL. Mais il est désormais question de renforcer le suivi des risques de surendettement des ménages libanais en abaissant notamment le seuil de déclaration à 750 dollars. Car un client peut se retrouver surendetté, sans même que les banques ou la Centrale des risques ne s’en aperçoivent si le total de ses prêts est inférieur à 3 000 dollars. Selon Habib Lahoud, ces cas sont fréquents. « Depuis plusieurs années, les demandes de crédits ne se font pas seulement auprès des banques, mais directement à l’achat en magasin. Les galeries de meubles, les distributeurs d’appareils électroménagers et même les concessionnaires de voitures offrent à leurs clients des crédits immédiats à travers leurs banques avec lesquelles ils ont des conditions privilégiées. Les acheteurs peuvent ainsi s’endetter pour de petits montants auprès de plusieurs banques sans s’en rendre compte. »
C’est la raison pour laquelle les banques sont appelées à redoubler de vigilance. « Il est impératif que les conditions d’attribution des crédits, les procédures et le profil du souscripteur soient parfaitement analysés avant l’approbation de tout crédit pour éviter un surendettement et un “effet boule de neige” », explique Philippe Hajj, responsable de la banque de détail à la Fransabank.
Qu’est-ce qu’un crédit à la consommation Le crédit à la consommation est un crédit destiné aux particuliers pour financer leurs achats de biens et services, ainsi que leurs projets personnels. On en distingue plusieurs types. D’abord, le crédit immobilier est un emprunt lourd et de longue durée, et par conséquent souvent considéré par les institutions financières comme une catégorie bien distincte des crédits à la consommation. Il est destiné à couvrir une partie d’un achat immobilier, d’une construction immobilière, ou des travaux d’aménagement et de rénovation d’un bien immobilier actuel. Ensuite, le crédit automobile (prêt “auto”) est accordé en vue de l’achat d’une voiture neuve ou d’occasion. Puis, le prêt personnel finance des biens d’équipements courants (meubles ou électroménagers) mais également des voyages, des mariages, des études universitaires, etc. Enfin, le crédit revolving ou renouvelable est un crédit permanent que l’emprunteur peut utiliser selon son gré et reconstituer. La banque met à disposition de l’emprunteur une réserve d’argent, dont le montant est défini d’avance, qui diminue lorsque l’emprunteur l’utilise et qui se reconstitue progressivement lorsqu’il rembourse son crédit. Ce crédit peut être couplé à une carte de crédit. Tous ces crédits se distinguent des crédits aux entreprises (ou corporate) qui sont destinés à aider les entreprises à financer leurs opérations commerciales et leurs projets comme par exemple la construction d’usines ou l’achat de biens professionnels, etc. |
Plus d'un tiers des Libanais ont eu recours à l'emprunt en 2014 Près de 35 % des Libanais de plus de 15 ans ont eu recours, individuellement ou en groupe, à des emprunts en 2014, selon un rapport de la Banque mondiale, cité par le Lebanon this Week de la Byblos Bank. L'étude couvre les prêts contractés auprès notamment des banques commerciales, des institutions financières, des membres de la famille ou des amis. Il s'agit du 103e taux le plus élevé parmi 143 pays inclus dans l'étude et le cinquième parmi les pays de la zone Mena. Le taux de Libanais ayant contracté un emprunt en 2014 est plus faible que les moyennes mondiales (42,4 %) et de la zone Mena (45,7 %). Plus de 37 % des Libanais et 32 % des Libanaises ont emprunté en 2014. Quelque 16 % des Libanais ont emprunté à une banque commerciale ou une institution financière en 2014, en hausse par rapport aux 11,3 % enregistrés en 2013. Près de 13 % des Libanais ayant contracté un emprunt l'ont fait auprès d'un membre de la famille ou d'un ami. Ils sont 15 % à être endettés envers un commerce en raison d'achats à crédit. P. S. |
Les crédits auto, premiers impactés L’Association des importateurs d’automobiles au Liban (AIA) est furieuse contre la circulaire de la Banque du Liban sur les crédits à la consommation et plaide pour son annulation. Car, elle aurait, selon l’AIA, provoqué une baisse de 3,25 % des ventes de voitures neuves au premier trimestre 2015 en rythme annuel, sachant que 80 % des achats de voiture se font à crédit. « Cette diminution est largement due à la circulaire de la BDL qui impose un premier versement de 25 % lors de l’achat d’une voiture neuve à crédit », affirme l’AIA, qui dénonce la baisse de facto du pouvoir d’achat de la classe moyenne. Entre décembre 2014 et février 2015, les crédits auto ont baissé en volume d’environ 31 millions de dollars (soit -2,08 %) et totalisent 1,46 milliard de dollars, ce qui représente 8,89 % des crédits à la consommation accordés en février 2015. En 2012, ce segment des crédits à la consommation était de 1,53 milliard de dollars. Le nombre de bénéficiaires est, lui, en recul de 6,51 % entre 2013 et 2014, et continue à baisser en 2015. « Bien que les crédits auto soient considérés comme assez sécurisés, la voiture servant de garantie en cas de défaut de paiement, l’expérience nous a montré que les débiteurs non solvables ne gardent généralement pas leurs voitures en bon état », explique IBL Bank pour justifier une prudence accrue en matière d’octroi de ce type de prêts. « Sans compter que les Libanais ont tendance à se surendetter pour acheter des voitures d’un standing plus élevé que celui que leurs revenus pourraient justifier. » |
Banque libano-française Total des actifs : 11,27 milliards de dollars Part des crédits à la consommation sur le total des actifs : avec les crédits au logement : 5,8 % sans les crédits au logement : N/C Ronald Zirka, directeur de la banque de détail et du marketing : « Nous considérons qu’il existe deux sortes de crédits à la consommation : les crédits spécifiquement affectés à une dépense (voiture, études, smartphone, chauffe-eau solaire) et les crédits à la consommation non affectés à une dépense spécifique (prêts personnels, cartes revolving, découverts ponctuels). La Banque libano-française favorise les crédits logement ainsi que les crédits auto et les crédits étudiants. » Crédit libanais Total des actifs : 1,13 milliards de dollars Part des crédits à la consommation sur le total des actifs : avec les crédits au logement : 12,31 % sans les crédits au logement : 3,31 % Fadi Sader, directeur de la banque de détail : « Le portefeuille des prêts à la consommation du Crédit libanais augmente en profitant des opportunités de segmentation du marché. Les prêts immobiliers étant des crédits à long terme, nous ne les considérons pas comme des prêts à la consommation bien qu’ils ciblent des particuliers. » BLC Bank Total des actifs : 5,37 milliards de dollars Part des crédits à la consommation sur le total des actifs : avec les crédits au logement: 6,45 % sans les crédits au logement : 5,73 % Youssef Eid, directeur de la banque de détail : « Nous souhaitons garder une segmentation équitable entre prêts personnels, prêts auto, prêts logement, cartes de crédits et prêts à l’éducation. Mais nous ne considérons pas les crédits au logement comme des crédits à la consommation, car ce sont des crédits aux particuliers pour des financements à long terme, contrairement aux autres catégories de prêts destinés aux particuliers. » Fransabank Total des actifs : 18,88 milliards de dollars Part des crédits à la consommation sur le total des actifs : avec les crédits au logement: 8,83 % sans les crédits au logement : 3,88 % Philippe Hajj, directeur de la banque de détail : « Nous favorisons les prêts personnels et les prêts auto. Nos prêts personnels couvrent une panoplie de besoins comme le mariage, les études, l’ameublement, l’électroménager et même les besoins en énergie solaire. En ce qui concerne les prêts logement, nous tentons de pallier la stagnation du marché en déclinant nos offres et en montrant davantage de flexibilité dans nos conditions. » |