Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé les autorités libanaises à mettre rapidement en œuvre des réformes structurelles et budgétaires permettant d'assurer une croissance plus inclusive dans un contexte de crise régionale. Ces recommandations du FMI sont intervenues à l'issue, le 26 juin dernier, de consultations bilatérales avec le Liban.
« Le conflit en Syrie est le facteur prédominant de la situation au Liban. La crise des réfugiés met à rude épreuve les collectivités locales, aggravant la pauvreté et le chômage, et pesant sur les finances publiques et les infrastructures déjà fragilisées », relève le FMI dans un communiqué. « Le Liban est en outre confronté à une situation politique intérieure difficile. La présidence est vacante depuis mai 2014 et l'absence de consensus entre les principaux partis empêche l'adoption de textes de lois essentiels », ajoute le texte.
« Face à ces incertitudes, la croissance reste timide. Après une chute abrupte en 2011, le taux de croissance est remonté lentement mais (...) le PIB n'a progressé que de 2 % en 2014 et il faut s'attendre à un taux de croissance similaire en 2015 », prévoit le FMI. L'organisation internationale souligne ainsi que les moteurs traditionnels de la croissance au Liban, à savoir le tourisme et l'immobilier, sont en panne. « Il est désormais peu probable que le Liban retrouve, avant 2019, son taux de croissance potentielle (4 %). L'inflation a aussi nettement baissé en 2014 du fait de la chute des cours pétroliers et d'autres facteurs ponctuels, mais devrait toutefois remonter aux environs de 3 % d'ici à fin 2015. »
Le Fonds met par ailleurs en garde contre une dégradation des finances publiques en 2015. L'excédent primaire d'environ 2,5 % du PIB enregistré en 2014 résultait surtout des transferts exceptionnels du secteur des télécommunications et, dans une certaine mesure, du non-versement ou du report de divers paiements. Mais le solde primaire devrait de nouveau accuser un déficit de près de 1,25 % du PIB en 2015, avec une dette publique s'élevant à 132 % du PIB, indique le texte.
Le FMI met donc en garde contre l'augmentation du ratio d'endettement qui « risque de poursuivre son augmentation et d'aggraver les vulnérabilités existantes, évinçant ainsi les investissements publics et les dépenses sociales indispensables ». Dans un premier temps, le Fonds encourage les autorités à adopter un budget ambitieux pour 2015 et à réformer le secteur de l'électricité, qui pèse lourdement sur les finances publiques.
À plus long terme, l'institution suggère certaines pistes de réflexion pour accroître les recettes de manière équitable, notamment en améliorant le civisme fiscal et en élargissant l'assiette de l'impôt, à commencer par la taxation des carburants.
Après avoir salué les efforts du gouvernement visant à préserver la stabilité macroéconomique et la confiance des marchés en dépit des retombées humanitaires et économiques du conflit en Syrie, le FMI appelle la communauté internationale à intensifier son aide humanitaire et à davantage contribuer au développement économique du Liban.
« Le conflit en Syrie est le facteur prédominant de la situation au Liban. La crise des réfugiés met à rude épreuve les collectivités locales, aggravant la pauvreté et le chômage, et pesant sur les finances publiques et les infrastructures déjà fragilisées », relève le FMI dans un communiqué. « Le Liban est en outre confronté à une situation politique intérieure difficile. La présidence est vacante depuis mai 2014 et l'absence de consensus entre les principaux partis empêche l'adoption de textes de lois essentiels », ajoute le texte.
« Face à ces incertitudes, la croissance reste timide. Après une chute abrupte en 2011, le taux de croissance est remonté lentement mais (...) le PIB n'a progressé que de 2 % en 2014 et il faut s'attendre à un taux de croissance similaire en 2015 », prévoit le FMI. L'organisation internationale souligne ainsi que les moteurs traditionnels de la croissance au Liban, à savoir le tourisme et l'immobilier, sont en panne. « Il est désormais peu probable que le Liban retrouve, avant 2019, son taux de croissance potentielle (4 %). L'inflation a aussi nettement baissé en 2014 du fait de la chute des cours pétroliers et d'autres facteurs ponctuels, mais devrait toutefois remonter aux environs de 3 % d'ici à fin 2015. »
Le Fonds met par ailleurs en garde contre une dégradation des finances publiques en 2015. L'excédent primaire d'environ 2,5 % du PIB enregistré en 2014 résultait surtout des transferts exceptionnels du secteur des télécommunications et, dans une certaine mesure, du non-versement ou du report de divers paiements. Mais le solde primaire devrait de nouveau accuser un déficit de près de 1,25 % du PIB en 2015, avec une dette publique s'élevant à 132 % du PIB, indique le texte.
Le FMI met donc en garde contre l'augmentation du ratio d'endettement qui « risque de poursuivre son augmentation et d'aggraver les vulnérabilités existantes, évinçant ainsi les investissements publics et les dépenses sociales indispensables ». Dans un premier temps, le Fonds encourage les autorités à adopter un budget ambitieux pour 2015 et à réformer le secteur de l'électricité, qui pèse lourdement sur les finances publiques.
À plus long terme, l'institution suggère certaines pistes de réflexion pour accroître les recettes de manière équitable, notamment en améliorant le civisme fiscal et en élargissant l'assiette de l'impôt, à commencer par la taxation des carburants.
Après avoir salué les efforts du gouvernement visant à préserver la stabilité macroéconomique et la confiance des marchés en dépit des retombées humanitaires et économiques du conflit en Syrie, le FMI appelle la communauté internationale à intensifier son aide humanitaire et à davantage contribuer au développement économique du Liban.