Les fondatrices de la maison d’édition Dar Onboz, Nadine Touma et Sivine Ariss, ont lancé le magazine Majallet Onboz, dans des versions digitale et imprimée.
Au troisième étage d’un immeuble près du Musée, les bureaux de Dar Onboz sont remplis de canapés aux coussins brodés, d’images, de dessins et d’origamis. C’est ici qu’a été pensé le magazine Majallet Onboz sous la direction des deux associées Nadine Touma, rédactrice en chef, et Sivine Ariss, responsable de l’audiovisuel.
Le magazine a été lancé en juin après trois ans de développement. Il a pour vocation de s’adresser en arabe à la jeunesse, mais aussi aux adultes. Chaque numéro dont la périodicité est semestrielle pour l’instant plonge le lecteur dans l’univers d’un thème, traité par le biais d’une multitude de disciplines, allant de l’histoire à la sociologie en passant par l’anthropologie, les sciences, des jeux, des bandes dessinées, l’architecture, l’archéologie, la cinématographie…
Le premier numéro, tournant autour de l’envol, consacre deux pages à raconter l’histoire d’un petit objet ailé en or du Musée national de Beyrouth, avec qui la maison d’édition Dar Onboz a un partenariat. Le prochain numéro sera consacré à “l’olive”, dévoile Nadine Touma.
Le site interactif, conçu par l’agence d’ingénierie culturelle libanaise Yllw, est complémentaire de la version imprimée. Des vidéos et des enregistrements audio d’histoires racontées par un “hakawati” avec de la musique sont disponibles en ligne pour ceux qui veulent approfondir leur lecture. « Tout est gratuit, car c’est un lieu d’interactivité publique. C’est la première publication numérique de ce genre dans le monde arabe », annonce fièrement Nadine Touma. Sur tablette et mobile, chaque numéro sera vendu neuf dollars, l’application est déjà prête sur Android, mais l’éditrice attend la confirmation d’Apple avant d’officialiser son lancement.
Trente-deux bénévoles libanais ont été mobilisés pour dessiner, écrire, filmer, monter, etc. Au total, le premier numéro a coûté 35 000 dollars financés en fonds propres pour couvrir l’impression, l’application et l’équipe digitale. À l’avenir, Nadine Touma espère pouvoir payer les contributeurs. Les revenus ne viendront pas de la publicité, mais d’éventuels mécènes, ainsi que de la vente des numéros à 10 dollars l’unité. Les 3 000 numéros de la première édition sont distribués tant à Papercup (Mar Mikhaël) que dans les petites librairies de Zahlé ou Tripoli. « Je viens d’un village de la Békaa, et ce genre de magazine me manquait dans ce pays où tout est centralisé », explique Nadine Touma. « Nous avons choisi de distribuer le magazine dans 400 points de vente, où l’on trouve en moyenne deux à 20 numéros dans les rayons », explique le distributeur Imad Tuéni.
La prochaine étape : conquérir le monde arabe. Car, à part les bandes dessinées, la plupart des articles sont rédigés en arabe littéraire, ouvrant les portes des marchés de l’Égypte et du Golfe. « Le marché saoudien est le plus porteur grâce à un public cultivé de lecteurs », s’enthousiasme Nadine Touma, qui est en train de négocier avec l’Arabie saoudite, lourde de barrières à l’entrée.
Pour passer à un tirage de
15 000 exemplaires et à un rythme trimestriel, Nadine Touma espère aussi faire entrer son magazine éducatif et pédagogique dans les programmes scolaires. « Nous sommes en discussion avec les établissements privés, publics et religieux, mais nous faisons face à des problèmes de bureaucratie alors que le concept plaît aux enseignants. Le magazine permet un apprentissage moderne de l’arabe à travers un projet politique de citoyenneté qui stimule l’esprit critique et l’imaginaire des jeunes. »
Le magazine a été lancé en juin après trois ans de développement. Il a pour vocation de s’adresser en arabe à la jeunesse, mais aussi aux adultes. Chaque numéro dont la périodicité est semestrielle pour l’instant plonge le lecteur dans l’univers d’un thème, traité par le biais d’une multitude de disciplines, allant de l’histoire à la sociologie en passant par l’anthropologie, les sciences, des jeux, des bandes dessinées, l’architecture, l’archéologie, la cinématographie…
Le premier numéro, tournant autour de l’envol, consacre deux pages à raconter l’histoire d’un petit objet ailé en or du Musée national de Beyrouth, avec qui la maison d’édition Dar Onboz a un partenariat. Le prochain numéro sera consacré à “l’olive”, dévoile Nadine Touma.
Le site interactif, conçu par l’agence d’ingénierie culturelle libanaise Yllw, est complémentaire de la version imprimée. Des vidéos et des enregistrements audio d’histoires racontées par un “hakawati” avec de la musique sont disponibles en ligne pour ceux qui veulent approfondir leur lecture. « Tout est gratuit, car c’est un lieu d’interactivité publique. C’est la première publication numérique de ce genre dans le monde arabe », annonce fièrement Nadine Touma. Sur tablette et mobile, chaque numéro sera vendu neuf dollars, l’application est déjà prête sur Android, mais l’éditrice attend la confirmation d’Apple avant d’officialiser son lancement.
Trente-deux bénévoles libanais ont été mobilisés pour dessiner, écrire, filmer, monter, etc. Au total, le premier numéro a coûté 35 000 dollars financés en fonds propres pour couvrir l’impression, l’application et l’équipe digitale. À l’avenir, Nadine Touma espère pouvoir payer les contributeurs. Les revenus ne viendront pas de la publicité, mais d’éventuels mécènes, ainsi que de la vente des numéros à 10 dollars l’unité. Les 3 000 numéros de la première édition sont distribués tant à Papercup (Mar Mikhaël) que dans les petites librairies de Zahlé ou Tripoli. « Je viens d’un village de la Békaa, et ce genre de magazine me manquait dans ce pays où tout est centralisé », explique Nadine Touma. « Nous avons choisi de distribuer le magazine dans 400 points de vente, où l’on trouve en moyenne deux à 20 numéros dans les rayons », explique le distributeur Imad Tuéni.
La prochaine étape : conquérir le monde arabe. Car, à part les bandes dessinées, la plupart des articles sont rédigés en arabe littéraire, ouvrant les portes des marchés de l’Égypte et du Golfe. « Le marché saoudien est le plus porteur grâce à un public cultivé de lecteurs », s’enthousiasme Nadine Touma, qui est en train de négocier avec l’Arabie saoudite, lourde de barrières à l’entrée.
Pour passer à un tirage de
15 000 exemplaires et à un rythme trimestriel, Nadine Touma espère aussi faire entrer son magazine éducatif et pédagogique dans les programmes scolaires. « Nous sommes en discussion avec les établissements privés, publics et religieux, mais nous faisons face à des problèmes de bureaucratie alors que le concept plaît aux enseignants. Le magazine permet un apprentissage moderne de l’arabe à travers un projet politique de citoyenneté qui stimule l’esprit critique et l’imaginaire des jeunes. »