Le Liban n’a toujours pas trouvé une solution durable à la crise des déchets. Les résultats de l’appel d’offres pour la gestion des déchets dans tout le Liban ont été rejetés par le Conseil des ministres.
Après l’ouverture des plis le 24 juillet dernier, de nombreuses voix se sont élevées contre les modalités de l’appel d’offres pour la gestion des déchets et leur résultat, tant en ce qui concerne les prix proposés que l’identité des six vainqueurs, dont la répartition politique correspond, comme par enchantement, à celle de l’échiquier libanais. Soumis à une forte pression populaire, le Conseil des ministres a fait marche arrière, en feignant de s’étonner du coût que représenteraient ces contrats pour les finances publiques. Les prix proposés varient en effet entre 148,95 dollars et 189,3 dollars la tonne. Dans plusieurs régions, ils dépassent ceux pratiqués par Sukleen, alors qu'ils sont dénoncés comme exorbitants. Ces résultats ne sont pourtant pas une surprise, étant donné les nombreuses incohérences, voire les aberrations, du cahier des charges (voir Le Commerce du Levant n° 5664, mai 2015). Les sociétés participantes se sont d’ailleurs défendues en expliquant que leurs prix étaient dictés par la durée réduite des contrats (7 à 10 ans), par les coûts du balayage et par le fait que, contrairement à Sukleen, elles sont censées financer les infrastructures, y compris les futures décharges.
Mais le gouvernement a refusé de récolter ce qu’il a semé et chargé une commission parlementaire de plancher sur de nouveaux cahiers des charges. Entre-temps, il faut tout de même trouver une solution à la multiplication des dépotoirs sauvages – plus de 750 recensés dans les différentes régions – et à la menace d’une crise sanitaire. Une réouverture de la décharge de Naamé étant exclue, les regards se sont tournés vers le Akkar, qui bénéficierait de terrains arides successibles d’accueillir les déchets de Beyrouth et du Mont-Liban. Pour faire avaler la pilule aux habitants de cette région démunie, le Conseil des ministres a débloqué 100 millions de dollars « d’aides au développement » sur trois ans. Au moment de mettre sous presse, le choix définitif du lieu de la future décharge n’avait pas encore été annoncé. La prolongation du contrat de Sukleen semblait toutefois acquise en attendant un nouvel appel d’offres.
Dans ce contexte, Le Commerce du Levant fait le point, page 66, sur les enjeux de la politique publique de traitement des déchets avec un connaisseur de cette problématique au Liban, et consacre un dossier pages 70 à 87 à l’industrie libanaise du recyclage, encore balbutiante malgré quelques réussites individuelles.
Mais le gouvernement a refusé de récolter ce qu’il a semé et chargé une commission parlementaire de plancher sur de nouveaux cahiers des charges. Entre-temps, il faut tout de même trouver une solution à la multiplication des dépotoirs sauvages – plus de 750 recensés dans les différentes régions – et à la menace d’une crise sanitaire. Une réouverture de la décharge de Naamé étant exclue, les regards se sont tournés vers le Akkar, qui bénéficierait de terrains arides successibles d’accueillir les déchets de Beyrouth et du Mont-Liban. Pour faire avaler la pilule aux habitants de cette région démunie, le Conseil des ministres a débloqué 100 millions de dollars « d’aides au développement » sur trois ans. Au moment de mettre sous presse, le choix définitif du lieu de la future décharge n’avait pas encore été annoncé. La prolongation du contrat de Sukleen semblait toutefois acquise en attendant un nouvel appel d’offres.
Dans ce contexte, Le Commerce du Levant fait le point, page 66, sur les enjeux de la politique publique de traitement des déchets avec un connaisseur de cette problématique au Liban, et consacre un dossier pages 70 à 87 à l’industrie libanaise du recyclage, encore balbutiante malgré quelques réussites individuelles.