La société de ramassage et de stockage des déchets Sukleen a récemment licencié une centaine de ses employés. Motif ? Ils avaient auparavant manifesté pour la sauvegarde de leur emploi devant le siège de l’entreprise. Un recours a été déposé auprès des services du ministère du Travail, afin d’exiger leur réintégration. A défaut, ces employés réclament à la direction de Sukleen des indemnités équivalentes à quarante mois de salaire. Fin août, des employés du groupe avaient déjà observé plusieurs jours de grève pour exprimer leur inquiétude quant à l'avenir de leur emploi. Le contrat de collecte et de ramassage des ordures ménagères, qui lie l’entreprise au Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), s’est en effet terminé fin mai. Face à la « crise des déchets », qui secoue depuis le pays, le Conseil des ministres a chargée le groupe Averda, qui possède les société Sukleen et Sukomi,  de reprendre en charge la collecte et le traitement des ordures dans Beyrouth et la région du Metn pour une période transitoire de 18 mois.