La revue Samandal a lancé une campagne de crowdfunding (financement participatif en ligne) après la condamnation de trois membres de son équipe éditoriale à 10 millions de livres libanaises d’amende chacun sur le fondement de l’article 25 de la loi sur les imprimés. Cette condamnation vient clore cinq années de poursuites sous les chefs d’accusation d’incitation à la discorde confessionnelle, d’atteinte à la religion, de publication de fausses informations, de diffamation et de calomnie. En cause : deux bandes dessinées parues dans le septième numéro de la revue où apparaît un légionnaire romain lançant à un Christ en croix « C’est toi qui est P.D. » et la présence dans la publication de l’insulte « yahriq dinak » (puisse Dieu brûler ta religion) illustrée par un prêtre et un imam brûlant sur un bucher. Ce numéro nommé “Revenge” (vengeance) avait été lancé lors d’une exposition à l’Institut français du Liban en décembre 2009 dans le cadre des événements de l’opération “Beyrouth, capitale mondiale du livre”.
Cette condamnation porte un coup très dur à Samandal : la revue est la vitrine d’une association sans but lucratif qui, en plus de la publication d’un numéro annuel, s’implique depuis 2007 dans l’organisation d’ateliers de bandes dessinées, de conférences et d’échanges internationaux entre artistes. L’organisation est aujourd’hui menacée de disparaître après la publication de son prochain numéro “Géographie” faute de financement pour poursuivre ses activités.
L’objectif de cet appel aux dons est de réunir d’ici à fin décembre 60 000 dollars afin d’assurer le financement des numéros de 2016 et 2017. L’équipe de Samandal espère cependant dépasser cet objectif : « Ce budget assurerait notre survie à court terme, un soutien plus important nous permettrait d’acquérir nos propres espaces d’impression et de stockage, et d’étendre notre réseau de distribution », affirme Lena Merhej, membre de l’équipe éditoriale de Samandal. « Le financement participatif en ligne nous a permis de recevoir rapidement le soutien de nos lecteurs étrangers et de faire connaître notre situation sur Internet. » La jeune artiste refuse de céder au pessimisme malgré les menaces qui pèsent sur Samandal, se félicitant de « l’émergence d’une nouvelle génération de bédéistes libanais de talent pour qui Samandal a joué un rôle important », elle espère également que leurs déboires judiciaires favoriseront une réflexion plus large sur la liberté d’expression et la place de la religion dans la société libanaise. Pour Lena Merhej, « l’enfermement dans un tel carcan religieux n’a tout simplement aucun sens dans un pays culturellement aussi riche et divers que le Liban ».
Cette condamnation porte un coup très dur à Samandal : la revue est la vitrine d’une association sans but lucratif qui, en plus de la publication d’un numéro annuel, s’implique depuis 2007 dans l’organisation d’ateliers de bandes dessinées, de conférences et d’échanges internationaux entre artistes. L’organisation est aujourd’hui menacée de disparaître après la publication de son prochain numéro “Géographie” faute de financement pour poursuivre ses activités.
L’objectif de cet appel aux dons est de réunir d’ici à fin décembre 60 000 dollars afin d’assurer le financement des numéros de 2016 et 2017. L’équipe de Samandal espère cependant dépasser cet objectif : « Ce budget assurerait notre survie à court terme, un soutien plus important nous permettrait d’acquérir nos propres espaces d’impression et de stockage, et d’étendre notre réseau de distribution », affirme Lena Merhej, membre de l’équipe éditoriale de Samandal. « Le financement participatif en ligne nous a permis de recevoir rapidement le soutien de nos lecteurs étrangers et de faire connaître notre situation sur Internet. » La jeune artiste refuse de céder au pessimisme malgré les menaces qui pèsent sur Samandal, se félicitant de « l’émergence d’une nouvelle génération de bédéistes libanais de talent pour qui Samandal a joué un rôle important », elle espère également que leurs déboires judiciaires favoriseront une réflexion plus large sur la liberté d’expression et la place de la religion dans la société libanaise. Pour Lena Merhej, « l’enfermement dans un tel carcan religieux n’a tout simplement aucun sens dans un pays culturellement aussi riche et divers que le Liban ».