Depuis janvier, Netflix est disponible dans 130 nouveaux pays, dont le Liban. « Il y a une grande demande pour un service de vidéos de qualité sur Internet, explique Badrees Hassan en charge de la communication. Nous avons choisi d’y répondre sans attendre. » Ce service, né aux États-Unis, permet aux abonnés d’accéder à de nombreux films, séries et documentaires dont certains sont produits par le groupe lui-même. Netflix, qui n’était en 2007 qu’un loueur de DVD par correspondance, couvre désormais 190 pays, confirmant son ambition de devenir la première télévision mondiale sur Internet. En janvier, il annonçait avoir atteint le seuil des 75 millions d’abonnés, dont près de 30 millions hors des États-Unis. Ce succès planétaire se reflète dans son chiffre d’affaires, qui frôle les sept milliards de dollars et son cours en Bourse multiplié par huit en trois ans. Mais dans un pays comme le Liban, où le piratage est largement répandu, le succès n’est pas garanti. En termes de prix, les tarifs sont similaires à ceux offerts à travers le monde : entre 7,99 à 11,99 dollars par mois, suivant la qualité de visionnage et le nombre d’écrans utilisables simultanément, avec un premier mois gratuit. Encore faut-il pouvoir techniquement y accéder. Le géant américain assure ne pas avoir d’inquiétudes quant à la qualité du réseau Internet au Liban : « La vitesse de connexion minimum requise est de 0,5 mégabit par seconde, dit Badrees Hassan. Celui qui a déjà la possibilité de regarder une vidéo sur YouTube pourra accéder à Netflix. » Mais pas forcément avec la qualité requise. Selon certains utilisateurs, il serait difficile de visionner le contenu en haute définition. Autre objet de critiques de la part des internautes : le catalogue proposé. Certaines séries cultes produites par Netflix, comme House of Cards, ne sont pas accessibles au Liban, car les droits de diffusion des contenus sont définis pour des zones géographiques précises.