Étoile d’Or du Grand Prix du Festival international du film de Marrakech et en compétition dans plusieurs festivals internationaux, “Film Kteer Kbeer” espère aussi être un succès à l’international. L’objectif est de valider la viabilité d’un modèle de production cinématographique libanais.
Le long-métrage libanais “Film Kteer Kbeer” a été un succès en salle. Le film a atteint les 50 000 entrées en 13 semaines d’exploitation au Liban et a été premier au box office après trois semaines. « Nous n’avons pas pu démarrer au plus fort à défaut de budget marketing suffisant et de tête d’affiche, mais le bouche-à-oreille a fait son effet et le film est arrivé en haut du box office au bout de trois semaines », expliquent les producteurs Lucien et Christian Bou Chaaya.
La performance en salle au Liban correspond au scénario médian projeté par Kabreet Productions pour rentabiliser le film qui a coûté 900 000 dollars. « Nous misons aussi sur les revenus issus de la vente de droits pour la diffusion télévisée, le VOD (vidéo à la demande), les DVD, les compagnies aériennes et maritimes, les hôtels, etc. Et nous prévoyons de vendre les droits cinématographiques sur une dizaine de territoires. C’est déjà fait pour huit d’entre eux, dont les Émirats arabes unis, le Koweït, Bahreïn, l’Égypte, l’Irak… et en négociation pour la France et la Turquie. »
L’idée de ce projet a germé en 2012 dans l’esprit du réalisateur Mir-Jean Bou Chaaya, après le succès de son court-métrage “Filmmakers (Film Kbeer)”, projet de diplôme pour son master en réalisation cinéma à l’Académie libanaise des beaux-arts (Alba). L’enthousiasme des professionnels le conforte dans l’objectif d’en faire un long-métrage.
Le jeune homme de 26 ans demande conseil à ses deux frères, Lucien, avocat dans un cabinet multinational à Paris, et Christian, restaurateur, qui a été le producteur exécutif du court-métrage. « À cette époque, nous n’étions pas impliqués dans le cinéma. C’est en constatant qu’aucun des producteurs libanais n’avait une ligne qui correspond à ce que nous cherchions pour ce projet que nous avons étudié le marché et fini par créer la structure dont nous avions désespérément besoin », se souviennent les deux frères. Leur montage s’appuie sur deux piliers. D’abord une société holding libanaise, SuppAr – The Arab Art Support Group – dont la fonction est de suppléer à l’absence de fonds publics de soutien au cinéma. SuppAr réunit des mécènes privés et des investisseurs. Il s’agit de parents et d’amis qui ont apporté 10 % du financement en capitaux, l’essentiel étant apporté en compte courant par des hommes d’affaires et des artistes séduits à la suite d’une présentation du projet qui a eu lieu en 2013 à Grand Cinemas – ABC Dbayé. À l’exception de Michel Éléftériades, qui signe la bande originale du film, et de Salim Ramia, patron du circuit Grand Cinemas, ce ne sont pas des professionnels du cinéma. Quant à l’apport des trois frères, il est de 30 %, réalisé grâce, entre autres, à l’hypothèque d’un appartement familial.
Si le financement est libanais à 95,5 %, le Doha Film Institute y a également contribué à travers un don de 40 000 dollars sous forme de soutien à la postproduction. « Beaucoup de personnes nous ont aidés en mettant gracieusement à notre disposition du matériel et des locaux. Même les acteurs ont accepté une rémunération inférieure à celle qu’ils méritaient. La société de production et le réalisateur n’ont pas touché de salaires », précisent Lucien et Christian Bou Chaaya.
Quant à Kabreet, la société de production proprement dite, son rôle est de contourner l’étroitesse du marché libanais en commercialisant le film à l’international. “Film Kteer Kbeer” est projeté depuis le 24 janvier dans plusieurs pays arabes (Égypte, Émirats arabes unis, Irak, Jordanie, Qatar…) et les producteurs espèrent sa sortie en France prochainement. L’objectif est d’en faire à terme une plate-forme de production pour les talents libanais.
La performance en salle au Liban correspond au scénario médian projeté par Kabreet Productions pour rentabiliser le film qui a coûté 900 000 dollars. « Nous misons aussi sur les revenus issus de la vente de droits pour la diffusion télévisée, le VOD (vidéo à la demande), les DVD, les compagnies aériennes et maritimes, les hôtels, etc. Et nous prévoyons de vendre les droits cinématographiques sur une dizaine de territoires. C’est déjà fait pour huit d’entre eux, dont les Émirats arabes unis, le Koweït, Bahreïn, l’Égypte, l’Irak… et en négociation pour la France et la Turquie. »
L’idée de ce projet a germé en 2012 dans l’esprit du réalisateur Mir-Jean Bou Chaaya, après le succès de son court-métrage “Filmmakers (Film Kbeer)”, projet de diplôme pour son master en réalisation cinéma à l’Académie libanaise des beaux-arts (Alba). L’enthousiasme des professionnels le conforte dans l’objectif d’en faire un long-métrage.
Le jeune homme de 26 ans demande conseil à ses deux frères, Lucien, avocat dans un cabinet multinational à Paris, et Christian, restaurateur, qui a été le producteur exécutif du court-métrage. « À cette époque, nous n’étions pas impliqués dans le cinéma. C’est en constatant qu’aucun des producteurs libanais n’avait une ligne qui correspond à ce que nous cherchions pour ce projet que nous avons étudié le marché et fini par créer la structure dont nous avions désespérément besoin », se souviennent les deux frères. Leur montage s’appuie sur deux piliers. D’abord une société holding libanaise, SuppAr – The Arab Art Support Group – dont la fonction est de suppléer à l’absence de fonds publics de soutien au cinéma. SuppAr réunit des mécènes privés et des investisseurs. Il s’agit de parents et d’amis qui ont apporté 10 % du financement en capitaux, l’essentiel étant apporté en compte courant par des hommes d’affaires et des artistes séduits à la suite d’une présentation du projet qui a eu lieu en 2013 à Grand Cinemas – ABC Dbayé. À l’exception de Michel Éléftériades, qui signe la bande originale du film, et de Salim Ramia, patron du circuit Grand Cinemas, ce ne sont pas des professionnels du cinéma. Quant à l’apport des trois frères, il est de 30 %, réalisé grâce, entre autres, à l’hypothèque d’un appartement familial.
Si le financement est libanais à 95,5 %, le Doha Film Institute y a également contribué à travers un don de 40 000 dollars sous forme de soutien à la postproduction. « Beaucoup de personnes nous ont aidés en mettant gracieusement à notre disposition du matériel et des locaux. Même les acteurs ont accepté une rémunération inférieure à celle qu’ils méritaient. La société de production et le réalisateur n’ont pas touché de salaires », précisent Lucien et Christian Bou Chaaya.
Quant à Kabreet, la société de production proprement dite, son rôle est de contourner l’étroitesse du marché libanais en commercialisant le film à l’international. “Film Kteer Kbeer” est projeté depuis le 24 janvier dans plusieurs pays arabes (Égypte, Émirats arabes unis, Irak, Jordanie, Qatar…) et les producteurs espèrent sa sortie en France prochainement. L’objectif est d’en faire à terme une plate-forme de production pour les talents libanais.